le 29 déc. 2022
Dragon Ball ou dragon Baal ?
Un atoll paradisiaque, des entraînements à la bagarre et … des petits enfants.Le dojo du lagon marque une rupture dans la série Donjon Crépuscule. En effet, alors que cette branche du Donjon se...
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BD franco-belge de Lewis Trondheim, Joann Sfar et Kerascoët (2005)
Un atoll paradisiaque, des entraînements à la bagarre et … des petits enfants.
Le dojo du lagon marque une rupture dans la série Donjon Crépuscule. En effet, alors que cette branche du Donjon se caractérisait jusqu’alors par une ambiance sombre et mélancolique, ce tome se déroule dans une atmosphère beaucoup plus détendue et optimiste. Si on peut regretter ce changement de ton – qui fait que dorénavant Donjon Crépuscule perd de son originalité et se rapproche davantage de la branche Donjon Zénith – on peut comprendre aussi que les bouleversements relatés dans le tome précédent Armaggedon (DC103) aboutissent à des bouleversements en terme d’ambiance dans la série. Un peu comme si l’éclatement de la planète Terra Amata signifiait que le ton de Donjon Crépuscule devait éclater lui aussi et que le fait que les personnages évoluent désormais dans un monde nouveau où tout est possible impliquait que Donjon Crépuscule reparte aussi à zéro, dans une ambiance totalement neuve où l’espoir est désormais permis.
Ce sentiment de rupture avec les trois premiers Donjon Crépuscule se renforce avec le fait que le scénario de cet album soit un peu déconnecté de la grande trame narrative de cette sous-série. En effet, suite à la lecture de la « trilogie Armaggedon » (DC103, DM3 et DM4), on aurait pu s’attendre à un album qui allait expliquer comment les rapports entre les héros et les méchants allaient évoluer. Or Le dojo du lagon revient à une intrigue uniquement basée sur le trio originel Roi-Poussière / Marvin Rouge / Pipistrelle, qui vivent dans cet opus une aventure indépendante, où il n’est plus question d’un quelconque affrontement avec le Grand Khan ou ses sbires de la Forteresse Noire, étrangement absents de cet album (y compris dans les préoccupations des personnages). Les péripéties ne sont pas déplaisantes – au contraire, on se marre plutôt bien – mais le caractère un peu anodin de ces péripéties fait que cet album ne se lit pas avec autant de plaisir que les trois premiers Donjon Crépuscule.
L’heure est donc à une ambiance joyeuse à la Dragon Ball comme l’avait déclaré Sfar* quelques semaines avant la parution de l’album pour en faire la promo, avec des entraînements à la bagarre façon Tortue Géniale sur une plage paradisiaque, des petites bastons amicales entre les divers protagonistes, des enchaînements de coups spéciaux plus ou moins spectaculaires, etc. Bref, on est vraiment dans quelque chose de différent par rapport aux précédents Donjon Crépuscule, mais ça reste quand même Donjon, ne serait-ce que par le fait de voir des guerriers comme Marvin Rouge ou le dragon Baal devoir s’occuper de moutards qui braillent, les torcher ou leur donner le biberon. Intégrer ce genre d’obligations familiales dans un univers d’héroïc-fantasy crée un décalage très drôle, typiquement « donjonesque ».
Enfin, l’impression de rupture avec les précédents Donjon Crépuscule se confirme au dessin, où Sfar passe la main au couple Marie Pommepuy – Sébastien Cosset, alias Kerascoët. Une rupture toute en douceur cependant, car le trait des Kerascoët a des airs de parenté évident avec celui de Sfar, même s’il se montre plus fin et plus délicat. Les dessins de Kerascoët sont ainsi très lisibles et apportent une touche de clarté inattendue mais bienvenue à cette série, moins sombre qu’à ces débuts.
Créée
le 29 déc. 2022
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