Pépite de la fin d'année 2017 au rayon comics

Parfois, la découverte de belles histoires est due à la beauté de l'objet. Les éditions Urban Comics proposent la plupart du temps des séries indies de qualité, mais celle-ci je l'ai démarré aveuglément après avoir eu entre les mains le comics Noir et Blanc qui est une merveille graphique. Après s'être associé aux traits de Sean Murphy pour Tokyo Ghost, Rick Remender collabore avec Jerome Opeña pour Seven to Eternity. Ce premier tome intitulé Le maître des murmures est une des belles promesses du dernier trimestre 2017

L'histoire se passe dans le royaume de Zhal, univers entièrement fictif mêlant créatures fantastiques et pouvoirs surnaturels. Le maître des murmures gagne en puissance de jour en jour, car il propose à ses sujets d'exercer leur vœu le plus cher, en échange de qui le monarque peut voir ce qu'ils voient et entendre ce qu'ils entendent. De cette manière, chaque sujet est espion malgré lui et le tyran peut avoir une emprise absolue sur chacun. Tous les regards sont occupés. Tous ? Non. Car Zeb Osidis résiste encore et toujours à l'envahisseur en refusant le pacte et condamnant ainsi sa famille et son clan à l'exil. A la mort de ce patriarche rebelle, c'est au tour de son fils Adam, dont la famille sombre de plus en plus dans la misère, de résister à l'offre (ou pas).

Dans Seven to Eternity le lecteur plonge dans un univers où la magie se mêle à la technologie (les murmures ont quelque chose de robotique) ce qui personnellement m'a fait pensé au beau et ambitieux jeu Horizon Zero Dawn. Un mélange à succès qui a réussi à charmer plusieurs amateurs du genre. Même si le thème de l'honnêteté, de l'intégrité, de la liberté qui n'a pas de prix et de la résistance difficile sonnent comme des refrains déjà entendus plusieurs fois, le résultat est vraiment agréable à lire, accrocheur et assez original dans la forme (quand on vous propose un croisement entre la lutte des clans de Walking Dead et le big brother de Georges Orwell, vous ne pouvez pas dire non).
Je le redis, c'est pour ça qu'on s'intéresse à ce comics au premier abord, visuellement c'est magnifique, et si les couleurs me paraissent assez fades dans la version standard, le Noir et Blanc est une vraie réussite qui met nettement plus le dessin en valeur. Je vous conseille de le découvrir sous cette forme (dépêchez-vous...c'est limité et ça part très vite).