Bibliothèques et fusillades.

Il est étrange que, dans un pays aussi ouvertement athée que la France, les thrillers fondés sur les origines du christianisme aient tant de succès. Les atmosphères feutrées des bibliothèques et des conciliabules entre dignitaires ecclésiastiques font contraste avec les bains de sang liés à l'intervention des agents nazis, qui viennent régulièrement nettoyer les témoins sur les traces de Chris, à commencer par son propre père.

L'album, partagé entre deux époques (les temps bibliques et 2008), l'est également entre deux dessinateurs. On notera également une page où intervient Himmler.

La mécanique du scénario est malheureusement un peu trop explicite: c'est un jeu de piste, initié par le père de Chris, qui conduit celui-ci, telle une boule de flipper se cognant partout, à visiter divers hauts lieux de la culture dans le monde, ce qui permet de varier les décors à peu de frais.

Le cours des Jésuites de Washington semble un peu primaire à propos des Apocryphes. Judas est présenté conforme à l'une de ses images qui en fait l'agent d'un Mal nécessaire qui lui sera pardonné.

Dans cet épisode, on est dans une traque qui épargne miraculeusement le personnage central. On ne comprend pas trop pourquoi, finalement.