Le Muret
7.3
Le Muret

Roman graphique de Céline Fraipont et Pierre Bailly (2014)

Qu'il est ardu de faire son trou dans le segment très concurrentiel des romans graphiques chronique sociale, je ne saurais donner une liste exhaustive des conditions à remplir pour que le récit fasse mouche. Parce que plus que tout autre BD ce genre de bouquin est lié à la capacité d'émouvoir.


En ce sens Le Muret a trouvé l'alchimie, le bon mélange, entre noirceur de l'intrigue d'autant plus aidée par le dessin qui taille sur mesure des atmosphères bien plombantes en pleine page, et ces séquences ô combien touchantes et lumineuses. Ces moments où l'héroïne -une ado devenue électron libre par la force des choses- en pleine perdition, retrouve un peu d'espoir.
L'écriture tout comme le trait est juste et fluide, tout se déroule très naturellement comme si le couple aux manettes était pas du tout dans leur coup d'essai. L'ensemble est du coup très fort, peut-être un peu court (ou simplement la faute à aucune baisse de rythme ?), mais c'est clairement une bien bonne BD qui sait parfaitement comment tirailler nos petits coeurs tout mous.

Hellzed
7
Écrit par

Créée

le 25 avr. 2014

Critique lue 456 fois

2 j'aime

Hellzed

Écrit par

Critique lue 456 fois

2

D'autres avis sur Le Muret

Le Muret
LeMédiathécaire_DeCl
7

L'avis de Stéphanie, bibliothécaire à la Médiathèque de l'Orangerie de Claye-Souilly

Un beau portrait d’adolescente. Le graphisme épuré illustre avec justesse la solitude de Rosie, abandonnée par sa mère et dont le père est quasi-absent, absorbé par son travail. La jeune fille...

le 4 oct. 2014

3 j'aime

Le Muret
Hellzed
7

Bleu Nuit

Qu'il est ardu de faire son trou dans le segment très concurrentiel des romans graphiques chronique sociale, je ne saurais donner une liste exhaustive des conditions à remplir pour que le récit fasse...

le 25 avr. 2014

2 j'aime

Le Muret
julie42
8

« On n’est pas sérieux quand on a 17 ans »

Rozie, elle, en a 14; en pleine adolescence, elle est confrontée au départ brutal de sa mère avec son amant. Son père se plonge dans le travail et ses absences sont de plus en plus fréquentes. Elle...

le 6 avr. 2014

2 j'aime

Du même critique

Le Maître d'armes
Hellzed
7

Efficacité dorisonienne

Xavier Dorison évite ses travers habituels dans lesquels ses dernières grandes séries étaient tombées (notamment Long John). Son ressort ésotérique a été trop usé et il semble s'en être aperçu, tant...

le 21 nov. 2015

6 j'aime

1