“La neige s’entasse dehors... et le public s’entasse dedans… Bonsoir.”*

Installez-vous confortablement et laissez-vous transporter par cette histoire de personnes qui racontent des histoires, car en effet, le rakugo est l’art traditionnel du conte humoristique japonais et ce manga lui rend un merveilleux hommage.


Nous sommes dans les années 1960 à Tokyo. Le héros de cette histoire se nomme Yotarô. Ancien yakuza malgré son jeune âge, le voici libéré de prison pour bonne conduite. Il ne possède rien hormis un optimisme sans faille et une passion débordante pour le rakugo depuis qu’il a assisté à la prestation d’un grand maître lors son séjour au centre pénitentiaire. Le jour de sa libération, il retrouve donc ce conteur, Yakumo, et le supplie de le prendre comme disciple. Parvenant à charmer l’artiste, il entame sa nouvelle vie d’apprenti et rencontre Konatsu. Elle est la fille d’un célèbre rakugo-ka (terme désignant les conteurs) décédé des années auparavant et qui était également le meilleur ami de Yakumo. Yotarô découvre rapidement que la relation entre son maître et la jeune femme est teintée de rancœur. Les circonstances étranges de la mort tragique du père de Konatsu semblent être liées à cette situation. Nous faisons alors un bon dans le passé et assistons à l’histoire de ces deux rakugo-ka et de la discipline qui les unit.


La Rakugo, à la vie, à la mort est un récit captivant mené par des personnages très bien écrits et dont le développement (dans les autres tomes de la série) pourrait bien vous hanter quelque temps. L’autre force de cette œuvre réside dans l’ambiance fascinante créée par l’auteure qui a réalisé un travail exceptionnel de recherche sur l’art du Rakugo. Une vraie perle qui nous plonge dans la culture traditionnelle japonaise en y mêlant humour, intrigue et tragédie.


Lou-Mélissa

PapierBulles
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le 26 nov. 2021

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