Le dernier des Minutemen a été réactivé et les maisons du Trust sont prises dans une lutte sanglante pour la suprématie. La cloche va sonner et le dernier round va pouvoir commencer dans le match opposant l’Agent Graves à ses anciens maîtres. Mais même si le stade des préliminaires est dépassé, certains lutteurs n’ont pas encore choisi leur camp… et sur un ring où il n’y a pas d’arbitre, le risque est de se faire planter dans le dos, ou de prendre des coups des deux côtés. (contient les épisodes #76 à 83)

Une nouvelle maison du Trust vient de perdre sa tête, en effet Mia Simone vient de passer l’arme à gauche grâce à deux fidèles de Graves : Rémi Rome et Cole Burns.
Ailleurs, non loin du Mexique, Wylie Times contacte Victor Ray pour lui annoncer qu’il est avec la meurtrière de Shepherd : Dizzy. Et même si cette dernière ne cesse de regretter son geste, elle va être au centre d’un bordel sans nom. La plupart de nos protagonistes prenant la direction du Mexique. La bande à Lono pour venger la mort de Shepherd, celle de Graves pour récupérer Dizzy mais rien ne va se passer comme prévu.

Le Mexique va donc être le théâtre de nombreux évènements (épisodes #76 à 79), ravivant la flamme de la guerre entre Trust et Minutemen. Car s’il est bien une info primordiale qui nous est vite donnée, du moins c’est ainsi que je le comprends : Lono semble vraiment œuvrer contre Graves, mais il n’est pas non plus avec Augustus (il semblait tellement tenir à Shepherd, qu’il souhaite accomplir la dernière volonté de son ami). Jusqu’à maintenant, j’avais un petit doute, j’espérais que ce soit une machination, un plan de Graves. Mais que nenni, nous avons donc bien trois groupes.
Enfin trois, c’est peut-être vite dit. Les familles de Trust tombant comme des mouches sans qu’Augustus ne donne l’impression d’essayer d’y remédier. Sans doute plus occupé à s’envoyer en l’air avec Megan Dietrich. En fait plus que la guerre entre Minutemen et Trust, on se dirige vers un affrontement entre la bande de Graves et celle de Lono. Et même si Lono et sa bande semblent avoir les plus gros muscles, Graves reste incontestablement le cerveau par excellence, même si, comme on le voit dans ce tome, cela ne se passe pas toujours comme prévu…

Le grand coup de pied dans la fourmilière va donc provenir de Wylie Times. Ce dernier, en appelant Victor pour lui annoncer être en compagnie de Dizzy, va déclencher une suite d’évènements qui vont aboutir à un drame qu’il n’avait sans doute pas prévu. Du coup le statu quo va complètement changer entre les deux groupes de Minutemen. Victor étant obligé de griller sa couverture vis-à-vis de Lono pour rejoindre Graves, emmenant avec lui Dizzy et Branch. Hâte de découvrir la réaction de Lono à cette trahison.

L’épisode #80 permet enfin à Isabel « Dizzy » Cordova de rejoindre officiellement les Minutemen, depuis le temps que l’on nous dit que la place laissé par Milo lui est réservée, enfin elle reçoit le titre. Enfin nous avons des explications sur pourquoi Shepherd, puis Wylie ont tenu à tenir Dizzy loin de Graves…

Les épisodes #81 à 83 sont quant à eux un peu plus poussifs. Cette saga « Tarentula » a deux axes.
Tout d’abord Graves qui raconte sa rencontre avec le jeune Shepherd à Dizzy. Véritable éloge funéraire dissimulé, Graves nous dépeint un personnage qui nous apparait dès lors encore plus mystérieux, encore plus secret. Histoire qui se terminera par un adieu poignant, surprenant de la part de Graves. Voyage dans le passé qui nous permettra également d’en apprendre un peu plus sur le père de Loop.
L’autre axe de cette saga, met en scène deux personnages que je n’imaginais pas forcément revoir, et encore moins dans la même histoire : Ronnie Rome et Echo. Tous les deux se retrouvant dans une sombre histoire de tableau en Italie. Nul doute qu’Azzarello nous expliquera très vite l’intérêt de ce tableau, qui a déjà été mentionné par Cole il y a quelques épisodes.

Après un tome 11 poussif, Azzarello nous en remet plein la vue ! La guerre est enclenchée et deux nouvelles têtes tombent (oui, oui deux, il n’y a pas que Mia Simone qui meurt dans ce tome^^), trahison, complots, sexe, violence, énigme, Azzarello maîtrise le polar noir à merveille et se sert de tous les artifices à sa disposition pour nous épater et nous tenir en haleine.
Même chose pour Risso, en grande forme, les visages sont sombres et haineux, jouant à merveille avec les jeux d’ombres pour nous faire frissonner. Il pousse même son talent naturel à faire apparaître physiquement les caractéristiques de ses personnages en nous offrant une Echo hyper sexualisée descendant en pleine rue un groupe de truands, complètement nue sous son imper ! Son Lono semble de plus en plus bestial, Dizzy a un visage de plus en plus mature, plus elle apprend sur ce nouvel univers dans lequel elle a plongé au premier volume de 100 Bullets.

Bref, Azzarello relance la machine avec succès, nous retrouvons tout ce qui a fait le succès du titre. Un complot gigantesque dont personne ne sait rien, des trahisons qui mettent bien en rogne, de la castagne, un environnement de sexe et de violence oppressant, lugubre et limite sale. La fin se rapproche et cela se ressent dans le rythme et l’intensité de l’action !
Romain_Bouvet
8
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le 14 déc. 2013

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Romain Bouvet

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