Pour les adeptes d'homme(s) au parcours extraordinaire...

Le Troisième Testament est une série qui a marqué ma jeunesse de bédéphile. J’avais accueilli avec enthousiasme le spin off intitulé Julius. Ma lecture des premiers tomes avait confirmé mes espoirs. Cette pentalogie trouve sa conclusion dans son dernier opus sorti il y a quelques mois. J’ai dévoré ce dénouement avec appétit et je dois dire que la dégustation a été des plus agréables.


Julius de Samarie est un personnage évoqué dans Le troisième testament. Son rôle dans la révélation de ce légendaire manuscrit intriguait le lecteur. Découvrir son parcours s’est avéré passionnant. Il a été tour à tour général, patricien, esclave, prophète… Les différentes épreuves qui se sont présentées à lui, les différentes décisions qu’il a prises ont fait naître un homme exception qui a vécu une évolution fascinante pour le lecteur que je suis. Ce dernier opus marque la dernière étape de son cheminement sur une route dont il ne soupçonnait pas initialement l’existence…


Au risque d’enfoncer une porte ouverte, il me semble indispensable d’avoir lu récemment les quatre tomes précédents pour profiter pleinement de la lecture de ce cinquième acte. Une fois cette évidence établie, je peux vous évoquer les attentes que j’avais en ouvrant l’album. A mes yeux, cet opus avait deux missions. La première consistait à offrir un « combat final » réussi. La relation entre Julius et le Sar Ha Sarim a été construite de manière subtile tout au long de leurs aventures. J’attendais leur dernière confrontation avec enthousiasme. Il n’y avait aucune raison que la montagne accouche d’une série vu le pedigree des auteurs. Le second objectif était d’offrir une passerelle réussie avec la tétralogie originale. Là encore, je n’avais pas vraiment d’inquiétude.


La montée en puissance de l’intrigue est joliment construite. Dans un premier temps, les deux camps se préparent. Le Sar Ha Sarim rencontre des forces obscures jusqu’alors inconnues. Julius retrouve ses réflexes de général pour protéger Jérusalem. Dans un second temps, les armées s’affrontent dans un combat homérique sublimé par le trait de Thimothée Montaigne. La pluie, les corbeaux en feu, les guerriers de l’enfer… Tous les ingrédients sont là et remarquablement exploités. Cette bataille aboutit à la confrontation entre les deux principaux protagonistes. Cette rencontre était attendue et elle répond parfaitement aux attentes. Tout cela se conclut dans un prologue très réussi qui clôture merveilleusement cette grande et belle aventure…


Comme je l’évoquais précédemment, le travail d’illustrateur de Thimothée Montaigne dans cet album est brillant. Les scènes de bataille sont des œuvres d’art. Les couleurs, les angles de vue, la variation des plans. Tout est réglé comme du papier à musique et permet au lecteur de savourer la symphonie graphique qui en découle. Parallèlement, le dessinateur réussit également les scènes plus intimes. Son traitement de Julius est splendide. Il se dégage du personnage tour à tour de la rage, de la douceur, de la préoccupation, de l’apaisement… Ces variations émotionnelles transpirent sans mal du crayon de Montaigne. Du beau boulot qui participe activement à l’attachement que le lecteur porte à Julius.


Pour conclure, j’ai pris beaucoup de plaisir à suivre les derniers pas de Julius. Alex Alice et Thimothée Montaigne offre une belle conclusion à ce personnage qui ne m’a jamais laissé indifférent. En refermant l’album, je n’avais qu’une envie : me replonger dans Le troisième testament. N’est-ce pas la meilleure preuve d’un spin off réussi ?

Eric17
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le 27 mai 2018

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