Il était une fois un pays où les noms étaient tous plus ridicules les uns que les autres ...

Tout commence mal, un pauvre château attaqué par des vilaines créatures qui répondent aux noms très amusants des « yeux rouges » (sans doute un problème de cataracte), une défense héroïque mais insuffisante, un couple séparé par l’adversité et la mort, une malédiction, des dieux et des démons…

C’est exactement le mot, car ça chauffe vraiment pour le pauvre Seigneur Gorn qui en plus d’avoir un nom digne d’un JDR miteux voit son monde s’écrouler à peine à la septième page. On peut dire que c’est une ouverture in medias res qui ne nous laisse pas le temps de souffler. Et c’est peut-être ce qui pêche dans ce premier tome d’une longue série de 11 : ça va trop vite ! Nous n’avons tout simplement pas le temps de comprendre ce qui se passe, qui est qui, que déjà une nouvelle aventure commence. C’est un défaut qui est gênant surtout pour l’empathie que l’on peut avoir pour certains personnages comme la femme de Gorn nommé Éliette (non vraiment les noms dans cette série c’est vraiment n’importe quoi et je vous parle même pas de sa coiffure) et dont les problèmes me passent complètement au-dessus. Pourtant si on s’accroche, on peut y trouver une introduction à une grande quête épique qui mérite le détour ne serait-ce que pour ses personnages (mais pas leurs noms, vraiment !). C’est riche, varié et juste stéréotypé comme il faut. On peut donc profiter des prouesses de Dame Gorge (non ! Je ne ferai pas de blague là dessus !) Naine aux talents vocaux capables d’abattre des murailles ou d’Éloïse demi-elfe/fille adoptive de Gorn à l’esprit et à la langue acérée. Et surtout c’est BEAU (je trouve) et original dans le dessin.

En conclusion, je vous conseille ce tome qui n’est pas le meilleur de la série mais qui ouvre de manière tonitruante mais un peu rapide une série de bandes dessinées intelligentes, riches en aventure et assez amusantes… Surtout pour les noms, sérieusement : Gorn ? Et pourquoi pas Gandalf31 tant qu’on y est !