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Quand la souris se rêve en explorateur steampunk… mais oublie la boussole

Avec Mickey et l’Océan perdu, Denis-Pierre Filippi et Silvio Camboni nous offrent une relecture steampunk des aventures de la célèbre souris. Une idée prometteuse sur le papier, mais qui, une fois plongée dans les abysses de l’histoire, peine à vraiment émerger avec éclat.


L’intrigue nous embarque dans un monde où machines fantastiques et paysages industriels côtoient les habituelles pitreries de Mickey, Minnie et Dingo. Le décor est visuellement riche, regorgeant de détails qui font honneur au style steampunk. Mais cette débauche esthétique finit parfois par voler la vedette à une histoire qui aurait mérité plus de profondeur.


Côté scénario, l’aventure suit un schéma classique : Mickey se lance dans une quête périlleuse, des mystères émergent, et les rebondissements s’enchaînent. Mais malgré ses efforts, le récit manque de rythme et de tension dramatique. On a l’impression que les personnages survolent les péripéties sans jamais vraiment plonger dans le danger ou les émotions. Résultat : une lecture agréable mais un peu fade, comme un gâteau joliment décoré mais sans le goût attendu.


Les personnages, eux, restent fidèles à eux-mêmes, ce qui est à la fois rassurant et frustrant. Mickey joue l’éternel héros courageux, Minnie est une partenaire efficace, et Dingo apporte une touche d’humour. Mais on aurait aimé les voir un peu plus dépaysés ou transformés par ce nouvel univers. Là, ils semblent juste poser pour une carte postale steampunk.


Graphiquement, Silvio Camboni brille avec des illustrations dynamiques et des décors somptueux. Les machines, les costumes, et les paysages sont un régal pour les yeux. Mais cette beauté visuelle ne parvient pas à combler le manque de substance de l’histoire. C’est un peu comme si l’on avait mis tout le budget dans les effets spéciaux, en oubliant de peaufiner le scénario.


En résumé, Mickey et l’Océan perdu est une relecture visuellement séduisante mais narrativement inégale. Un album qui brille par son esthétique, mais qui aurait mérité de naviguer en eaux plus profondes côté intrigue.

CinephageAiguise
6

Créée

le 17 janv. 2025

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