Mieru Hito, Aux Portes de l'au-delà par Underwriter

Houuuuuu, les chasseurs de fantômes arrivent, et ils vont tout casser ! Amateurs de shonen alliant classique et originalité, il y a de fortes chances pour que « Mieru Hito » vous plaise. Bon, il y a de fortes chances pour que vous n'en ayez jamais entendu parler, après tout, la série est courte ( sept volumes ) et n'a pas fait trop de vagues. Mais faites moi confiance. Ouvrez votre curiosité, et laissez-vous porter dans un monde ou les spectres ont pignon sur rue...

L'histoire :

Ne vous fiez pas à l'allure dégingandée de Myojin, et même si cet individu semble parler tout seul, aux prises avec ce qui semblerait être pour le commun des mortels l'annonce d'une crise de schizophrénie, il est peut être tout simplement en train de régler un problème avec un revenant, qu'il essaie de convaincre gentiment de retourner dans l'au-delà. Oui, c'est difficile à croire... mais c'est le cas ! Gardien d'immeuble le jour, « Guide » ( comprenez : chasseur de revenants )... le jour aussi, en fait, Myojin poursuit, extermine, et exorcise tout ce qui n'a pas de jambes, ou en a tout simplement plus de deux. Son chemin va croiser celui de Himéno, une jeune fille venue à Tokyo pour ses études, et dont l'expérience avec les spectres va intéresser au plus haut point Myojin. Et comme la jeune fille emménage justement dans l'immeuble inhabité où travaille Myojin, celui-ci va tout faire pour la garder sur place, lui apprenant à gérer sa vision des spectres, et surtout, à faire le distinguo entre les esprits pacifiques et les belliqueux. Himéno apprend alors que l'immeuble où elle vient d'emménager est hanté par des occupants aussi étranges qu'improbables...

En Gros :

Si le concept de chasseurs de fantômes est un classique vu et revu, « Mieru Hito » est tout de même servi par un scénario prenant, et surtout des personnages très attachants. La quête initiatique est beaucoup moins présente que dans un shonen classique et laisse tout l'espace nécessaire à la psychologie des personnages de se développer au travers d'histoires en lien avec le passé du héros.

Graphiquement, le style à mi-chemin entre le shonen et le seinen laisse planer un doute quand au public auquel l'auteur s'adresse. On a droit à du semi-réaliste léché et très maîtrisé, sachant rester souple dans des scènes d'action particulièrement vivantes, rendant la lecture très cinématographique.

Bref, même si la fin est brusque car la série n'a pas du bien marcher au Japon, « Mieru Hito » est selon moi un de ces manga qui vaut vraiment le coup, et qui ne fera pas tâche dans votre bibliothèque !
Underwriter
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le 27 sept. 2010

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