Moi, BouzarD par Ben Ric

Bouzard est de retour avec un recueil d’histoires courtes plus ou moins autobiographiques. Une sorte de journal presque intime de son quotidien dans lequel il évoque pêle-mêle son amour du tri postal bien fait, sa vie pas facile dans une petit bourgade rurale, son amour du cinéma et des bande originales de films, et plus généralement tout ce qui fait la vie d’un dessinateur de bande dessinée installé à la cambrousse en Poitou-Charentes… un homme pas toujours inspiré et qui en plus est considéré comme un fainéant par ses voisins.

A la manière des carnets de Lewis Trondheim, et donc avec une bonne dose d’autodérision, d’humour absurde, d’observations, d’anecdotes et délires en tout genre, « Moi, B-D » nous plonge dans le train-train presque mouvementé de Guillaume Bouzard. L’occasion pour lui d’évoquer ses passions, ses fantasmes, ses obsessions, ses marottes, avec une façon de faire son introspection assez jubilatoire.

Résultat, on dévore cette bande dessinée en moins de deux, avec toujours le sourire aux lèvres. On se régale de son dessin toujours vif, des bonnes bouilles rondes de ses personnages qui font penser, par moment, à ceux de Margerin… et on s’imagine très bien à la place de Bouzard, à aller boire l’apéro chez l’un, à donner un coup de main à l’autre, à participer à la vie locale ou simplement à écouter une bonne vieilles BO de Morricone ou de Lalo Schfrin, au calme, sur la platine du salon. La vie quoi !