Microbe sympa

Que restait-il à adopter après les flopées d'animaux familiers des héros de BD (chiens, chats, dragons, canards, pingouins et autres écureuils ?) Bon sang, mais c'est bien sûr ! les microbes !

Ernest, avec sa quasi-queue de marsupilami sur la tête, est un microbe d'autant plus sympa qu'il est méthodique, rationnel et raisonnable, pédagogique et organisé. Un brin paternel, en somme. Normal, quand le vrai père va coucher chez Tonton parce qu'il s'engueule avec Maman. Bien entendu, Ernest est aussi fantasmatique que l'est Hobbes pour Calvin, et il disparaît chaque fois qu'une tierce personne jette un regard sur Rebecca.

Cette jolie série, tendre, en rose et vert pastel, en dépit du côté sombre du contexte (Parents séparés + déficit immunitaire, on peut trouver plus cool), pose d'emblée suffisamment d'arguments d'intrigues et de gags pour envisager une longue existence.

Le dessin d'Antonello Dalena, simple et dynamique, exploitant de vraies qualités à jouer de contrastes entre la 3D et la 2D, entre la rondeur de l'enfance et les angles de Docteur Fakbert, l'expressivité des gestes et des postures de la part de personnages souvent trapus, est bien servi par une belle réflexion sur la couleur, la présence ou l'absence de décors ou de limites aux cases.

On ne souhaite pas que Rebecca soit souvent malade, mais ses maladies fonctionnent pour le plaisir du lecteur...