Bora

On peut dire que c'est ma rencontre avec le grand Naoki Urusawa, et de cette rencontre se crée un lien fort me menant tout droit vers la curiosité, l'envie d'en apprendre plus sur ses œuvres toutes différentes les unes les autres.

Je suis agréablement surpris par l'univers robotique voir futuriste que nous propose Pluto. Nous sommes plongé dans un monde dont les robots ont pris une place majeure dans la société en bien ou en mal, ayant acquis des droits égaux à ceux des humains. Mais bien sûr cela ne plait pas à tout le monde. Les robots se mêlent de plus en plus en humains ce qui rend dorénavant difficile de différencier l'humain au robot. Par leur faute, nombreux sont ceux ayant perdu leur travail ayant été substitué par la robotique. Une grande partie des robots est dénigrée mais certains (dont les 7 plus performants au monde) sont idolâtrés, comme Astro ou bien Epsilon.

Pluto n'est pas seulement une critique de l'égalité et de l'anarchie. C'est également une grande satire de la guerre et surtout de la haine qui sont omniprésents durant toute l'œuvre. Les robots sont vus comme des armes ultimes, ils ne sont que des vulgaires machines n'ayant seulement pour but que d'ôter la vie sans éprouver ne serait-ce une once de culpabilité et de pitié. Mais c'est faux, nombreux sont les robots à mener une vie pacifique, vivant comme les humains en fondant une famille. Nombreux sont ceux ayant développé des émotions parmi les plus intenses, comme l'amour, la tristesse et la haine.

L'intrigue est très bien ficelée, c'est très prenant de suivre le point de vue de plusieurs personnages simultanément sans être perdu. Les musiques sont très bien intégrées aux scènes les plus importantes et rendent l'immersion plus intense. Visuellement c'est très agréable, on a affaire à couleurs vives et une DA particulière mais vraiment plaisante. Les personnages sont extrêmement bien écrits et sont donc suffisamment attachants pour que l'on puisse éprouver de la compassion. Les planches sont très minimalistes et très bien structurées, j'aime beaucoup les traits assez épais qui laissent pourtant paraître toutes les émotions des personnages.

C'était une très très belle expérience, je m'en vais continuer mon périple dans le vaste univers de Naoki Urusawa.