L’an 2000 aura marqué mon retour dans l’univers des comics. Un retour qui s’est fait toujours plus enrichissant au fil des années jusqu’à aujourd’hui. J’ai donc vécu l’arrivée de l’univers Ultimate en direct ! Et certains titres comme Ultimate Spider-Man ou Ultimate Fantastic Four m’ont poussé à me remettre à leurs équivalents « originaux ». Piste de lancement de l’univers Ultimate, Ultimate Spider-Man fut un titre absolument magique du début à la fin, jusqu’à l’arrivée de Miles Morales et le départ de Mark Bagley. Mais nous avons le temps, il y a plus de cent numéros à dévorer de nouveau !
Voilà mon introduction pour le premier tome de la série en Deluxe. Des mots qui ont toujours le même sens aujourd’hui avec le premier Omnibus. Après la vente de mes kiosques, et l’achat de seulement quelques tomes de la gamme Deluxe, j’étais l’impossibilité de lire cette œuvre exceptionnelle sans avoir à donner mon argent aux spéculateurs. Panini entend enfin ses lecteurs et nous propose l’intégralité du titre dans sa gamme la plus prestigieuse. Enfin je vais pouvoir me replonger dans ce run d’exception.


Le lycée, la puberté, les premières soirées… nombreux sont les tourments de la jeunesse. Ajoutez à cela une tragédie personnelle et des super-pouvoirs, et vous aurez une idée du monde dans lequel vit Peter Parker, alias Spider-Man !
En 2000, Marvel décide de relancer ses personnages les plus célèbres avec des origines revisitées et un monde entièrement nouveau appelé l’univers Ultimate, en parallèle de l’univers classique. Le Monte-en-l’air ouvre le bal, à travers une relecture imaginée par Brian M. bendis, Bill Jemas et Mark Bagley. Plus de vingt ans après, ces épisodes considérés comme l’une des sagas Marvel les mieux réussies. Cet ouvrage présente les trois premières années de la vie éditoriale d’Ultimate Spider-Man.
Découvre la renaissance d’une légende à travers sa première aventure Ultimate signée Brian M. Bendis et Mark Bagley. Peter y apprend à ses dépens que de grands pouvoirs impliquent de grandes responsabilités.
(Contient les épisodes #1 à 39)


Peter Parker est le jeune que nous aurions tous pu être, pour la grande majorité. Un jeune avec des envies, des aspirations mais surtout des craintes, de la peur. Un jeune qui rêve de fille, qui a envies de briller mais avec la crainte que l’on se moque de lui, la peur des « caïds », des gros durs du lycée qui prennent plaisir à martyriser tous les autres. Ne nous voilons pas la face, c’est l’image que nous avons tous du lycée, les sportifs balèzes, les beaux gosses adulés, les bimbos qui font craquer tous les mecs, les pouffes qui font le même effet mais que personne ose avouer et les autres, les lambdas, les intellos et les gringalets.


Brian M. Bendis réussi à merveille à mettre en scène ce microcosme si particulier et tellement déterminant pour tous les ados avant de les propulser dans la vie de jeunes adultes. C’est d’ailleurs le gros, gros point fort de ce comics, la facilité et la justesse avec laquelle Brian M. Bendis rend son univers cohérent, crédible. On a l’impression de revivre notre jeunesse ! A l’époque, j’avais même l’impression que le scénariste s’inspirait de mon bahut tant je m’y retrouvais ! Tout est juste, les personnages, les émotions qui passent, les relations (que ce soit entre élèves ou avec les adultes), tout est fait pour ne permettre de nous immerger dans l’histoire, de nous imprégner de la vie de Peter Parker.


Peter Parker, notre héros. Oui, il s’agit d’une nouvelle version de ses origines, mais le but ici est de fusionner Spider-Man avec une époque plus contemporaine, et surtout elle sera suivie de plus de cent épisodes, c’est une vraie relecture de notre héros, une nouvelle vision de ce qu’il aurait pu être s’il était « né » à notre époque.
Peter Parker donc, un garçon orphelin, vivant chez son oncle et sa tante, un garçon très intelligent mais véritable souffre-douleur de ses petits camarades de classe. Peter préfère encaisser en silence et sait qu’il peut compter sur sa meilleure amie, la jolie Mary-Jane Watson. Le seul camarade véritable, pourrait être Harry Osborn, fils du riche industriel Norman Osborn, en manque d’affection et si pitoyable aux yeux de son père, mais là aussi, cela semble ne fonctionner qu’à sens unique.


La suite on la connaît tous, Brian M. Bendis ne commence pas son travail d’innovation immédiatement, Peter est mordu par une araignée des laboratoires Oscorp, se découvre des pouvoirs fantastiques, qu’il utilise pour gagner de l’argent, refuse d’arrêter un voleur, le même voleur tuant son oncle Ben et voilà Peter qui découvre qu’un grand pouvoir implique de grandes responsabilités. Voilà comment Peter Parker devient Spider-Man !
Mais Peter n’est pas le seul à subir les effets de l’Oz, ce que Peter et le lecteur découvrent lorsqu’une énorme créature à l’apparence de gargouille démoniaque attaque l’école le Peter !


Une fois son meilleur ennemi rencontré, ce Spider-Man sauce Bendis va innover et partir affronter le Caïd ! Rien que cela ! Le jeune héros, en devenir, en découvrant que l’assassin de son oncle faisait partie des hommes du Caïd, et que ce dernier soit libre de ses mouvements alors que tout le monde sait qu’il est l’un des pires criminels de New York !
Cette première « mission » sera l’occasion pour Peter de faire ses armes, de découvrir la dure réalité d’être un super-héros. Peter va comprendre que la bonne volonté ne fait pas, forcément, tout, et qu’il va devoir réfléchir avant d’agir !


Après les ennemis défilent. Le Bouffon Vert, plus monstrueux que jamais, Kraven le Chasseur, en mode Crocodile Dundee de la télé-réalité, le Docteur Octopus, un peu moins intelligent que le classique, mais aussi, et surtout un Venom totalement revisité, et encore plus étroitement lié à Peter que dans l’univers classique. Un Venom qui replonge notre héros dans son triste passé, et plus particulièrement auprès de son père disparu trop tôt.


Si c’est un véritable plaisir de redécouvrir ses personnages, ses visions de Brian M. Bendis, et de suivre ces excellentes intrigues, car soyons franc, les intrigues s’enchaînent et on ne décroche pas du bouquin une seconde, complètement aspiré, hypnotisé par les pages qui défilent, les combats qui s’enchaînent, les révélations qui nous scotchent sur place. Mais tous ces combats, toutes ses intrigues ont un impact sur notre héros, sur sa vie. Et là, Bendis excelle encore davantage que sur tout le reste.


Suivre ce Spider-Man c’est un régal. Suivre ce Peter Parker c’est encore mieux. Bendis fait des merveilles sur les répercussions des combats de Spider-Man dans la vie de Peter Parker. Et cela est encore davantage accentué avec le côté adolescent et le changement d’époques. L’épanouissement des jeunes, le changement de mœurs, les réseaux sociaux, le côté plus libéré, ce n’est plus le même monde que dans les années 60, les jeunes ne réagissent plus de la même façon.


Ce qui fait la force de Spider-Man, en plus du héros en lui-même, et peut-être davantage que la galerie incroyables de méchants qui peuplent sa série, ce sont les personnages autour de notre héros. Encore plus dans Ultimate Spider-Man. Mary-Jane bien sûr, avec qui un énorme clash impact pas mal la série, l’arrivée d’une Gwen bien différente mais tout aussi marquante, un Jameson plein de charisme, Kong, qui symbolise véritablement l’importance de tous ces jeunes qui gravitent autour de Peter.


Graphiquement, Mark Bagley, à l’époque, pour moi, fut une véritable découverte ! Des cases vivantes, des personnages absolument magnifiques, une action fluide, des combats qui nous emportent. Il n’y a pas à dire, c’est une formidable découverte. Le succès du titre ne tient pas qu’au travail de Brian M. Bendis, mais aussi à celui de Mark Bagley qui apporte une véritable touche graphique au titre. On s’attache aux personnages, on s’immerge dans l’action, dans l’intrigue.


Bref, Ultimate Spider-Man est une œuvre déjà culte. Cette relecture des origines de Spider-Man est une véritable réussite. La force tenant aux nouveautés imaginées par Bendis et par la force de ces personnages mis au goût du jour.

Romain_Bouvet
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le 3 avr. 2022

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Romain Bouvet

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