Pour les adeptes de réponses aux questions qu'on ne se pose pas...

En préambule, je me dois de préciser que je suis un fidèle lecteur de la série *Tu mourras moins bête* dont l’intégralité des tomes se trouvent dans ma bibliothèque. Je suis également un lecteur assidu du blog éponyme. J’étais donc naturellement curieux de découvrir *Quand y en a plus, y en a encore*, cinquième épisode de la saga. En effet, pourquoi se priver d’apprendre en rigolant ?
La quatrième de couverture présente l’ouvrage avec les mots suivants : « La prof revient faire la lumière sur les absurdités scientifiques des films, les recherches improbables et les expérimentations du quotidien. Pour les héros de *Game of Thrones* utilisent-ils des corbeaux voyageurs et non des pigeons ? Et pourquoi les généticiens pleurent-ils de joie au doux nom de « CRISPR-Cas9 » ? Sortez de la pénombre de l’ignorance, suivez la lanterne du prof. »
La structure de cet album est la même que dans les précédents tomes. Il est découpé en chapitre. Chaque chapitre répond à une question souvent originale ou drôle. La réponse est développée sur une quinzaine de pages. Cela offre une lecture dense mais il est également possible de picorer cet opus par intermittence. 
Le principal attrait de l’album est sa rigueur scientifique. Les recherches documentaires sont importantes et superbement exploitées et vulgarisées. J’apprends plein de choses à chaque page. La diversité des domaines est sans limite. Ma curiosité est éveillée en permanence. Sur ce plan-là, cette série est assez unique dans son genre et ce cinquième tome confirme ce statut.
L’humour est présent quasiment dans chaque dessin. Le dosage entre le rire et la science est joliment dosé. L’auteur possède un vrai talent dans la répartie et arrive à faire sourire avec n’importe quelle information. L’utilisation de la pop culture et ses références est très efficace et fait toujours mouche. La qualité soutenue de l’ouvrage est constante et s’avère le fruit d’un beau travail d’écriture.
Le dessin est particulier. Je comprendrais aisément qu’il en rebute certains. Je dois dire que je me suis habitué avec le temps mais que je ne suis pas tombé sous le charme graphique de l’auteur pour autant. Les illustrations restent, à mes yeux, la faiblesse de l’album. Il s’en dégage une impression bâclée. J’ai le sentiment que si les textes étaient mis en valeur par un dessinateur plus talentueux, ils prendraient une ampleur encore supérieure. Mais ce n’est pas le cas…
Pour conclure, *Quand il y en a plus, y en a encore* est dans la lignée des précédents. Il possède les mêmes qualités (nombreuses) et les mêmes défauts (rares) que ses prédécesseurs. Il s’agit d’une jolie ode à la science qui confirme qu’il est possible d’apprendre en se divertissant…