Rai est un personnage un peut à part dans l’univers Valiant. Tout simplement parce qu’il se situe loin dans le futur. C’est donc avec plaisir que j’ai découvert un monde complètement unique, d’une richesse incroyable, avec des personnages hauts en couleurs. Même si les dessins beaux mais très sombres de Clayton Crain ne sont pas propices aux couleurs. Une intrigue palpitante, bien qu’un peu complexe, qui va à mille à heure, même si, de temps, un ralentissement ne serait pas mal venu, tant la somme d’informations est importante. Pour Rai, c’est la même, puisque le pauvre « soldat » découvre, en même temps que nous, les horreurs qui se cachent derrière Néo-Japon !


Cent ans dans le futur, Père, l'intelligence artificielle qui dirige le Japon, devient conscient. Pour protéger ses frontières, il prend la décision drastique de propulser le Japon dans l'espace, où son peuple pourra s'épanouir isolé d'une planète surpeuplée et polluée. Au cours des siècles, orbitant autour d'une Terre de plus en plus instable, le Néo-Japon devient une société modèle, basé sur un idéal de paix, de prospérité… et sur le contrôle total de Père.
Mille ans dans le futur, Père créé le premier Rai, conçu pour défendre le Néo-Japon et jurant de le protéger contre toute menace. Pendant des siècles, chaque nouveau Rai va assurer seul l'ordre et la justice… et servir Père aveuglément.
Aujourd'hui, à l'aube de l'an 4001, le dernier Rai s'apprête à découvrir la vérité sur ses origines et le sinistre secret au cœur de l'existence même de Père : Pour que le Néo-Japon prospère, la Terre doit mourir. Parce qu'il a osé défier son maître pour la première fois depuis mille ans, le gardien solitaire du Néo-Japon se voit chassé du domaine qu'il protégeait auparavant. Exilé, Rai parcourt une Terre ravagée dont il ne sait rien. Il part à la recherche de héros comme lui, les légendes survivantes de cette planète brisée. Son objectif : monter une rébellion capable de faire chuter la civilisation la plus avancée de l'histoire… et son dirigeant despotique.
Pour la conclusion de cette saga cyber-punk, Matt Kindt (Ninjak, Divinity) retrouve Clayton Crain (Ghost Rider). Puis, avec l'aide de CAFU (Unity), ils racontent les origines des premiers Rai et lèvent les secrets de leur création. Enfin, plongez au cœur du 41e siècle avec quatre récits réalisés par de prestigieux auteurs, dont Jeff Lemire, Doug Braithwaite, Fred Van Lente, Tomás Giorello, Jody Houser et bien d'autres.
(Contient la mini-série 4001 A.D. #1-4, Rai #13-16 et les one-shots 4001 A.D. : Bloodshot, 4001 A.D. : War Mother, 4001 A.D. : Shadowman et 4001 A.D. : X-O Manowar)


Pour cette seconde petite intégrale de Rai (je ne comprend toujours pas le pourquoi de d’avoir proposé cette intégrale en deux parties), nous avons le droit à un programme très riche, mais également assez expéditif, il faut bien le reconnaître.


Après un premier tome où Matt Kindt a fait en sorte de nous familiariser avec le Néo-Japon, avec Père et tout ce qu’il a avait à savoir sur cet incroyable univers futuriste et sombre, après avoir assisté au « réveil » de Rai. Ce réveil, brutal et violent, provoque le chaos sur Néo-Japon. Père, se retrouve avec un adversaire de taille, qui a su, rapidement, se faire des alliés, de puissants alliés. Mais cela n’a pas suffit, et Rai s’est retrouvé exilé sur Terre.


Mais contre toute attente, alors que Père pensait se débarrasser de Rai, se dernier se fait des alliés encore plus puissant ! Un en particulier. Le Guerrier Éternel ! A partir de là, la première partie de ce tome se résume à une bataille monstrueuse et chaotique le temps d’une centaine de pages. Rien d’autre. Pendant cinq chapitres, Rai et Père se rendent coup pour coup, transformant Néo-Japon en ruines ! Secteur après secteur, Néo-Japon s’effrite et tombent en miettes sur Terre.


Ce combat sans précédent aura donc des répercussions sans précédents et totalement inédites pour tous les habitants de Néo-Japon ! Que dire de plus ? De la baston, des coups, de la baston, la destruction, de la baston. Cela résume bien, ce grand final, un peu trop simple à mon goût. Si ce qui en découle est prometteur, Matt Kindt a vraiment fait le minimum syndical ici. Je reste un peu sur ma faim.


Les dessins de Clayton Crain, bien que très sombres encore une fois, et pas toujours lisibles, rendent cette bataille absolument dantesque. Mais c’est vrai, que par moment, j’avais un peu de mal à « déchiffrer » ce qui nous était proposé.


Dans la seconde parti, avec les dernier épisodes de la série, nous opérons une remontée du temps pour découvrir les origines de Rai, sa première version. On découvre comme l’idée est venue à Père, comment il parvient à manipuler les différentes incarnations de Rai en fonction de son évolution. Les changements apportés, au cours du temps, pour améliorer sa création, pour arriver au Rai que nous connaissons et qui deviendra le responsable de sa perte.


Des épisodes intéressants, différents Rai qui le sont tout autant. Avec des dessins de Cafu, qui dénotent énormément de Clayton Crain sur les épisodes d’avant, mais tout aussi beaux. Peut-être plus. On réalise à quel point le dessin à la main prend le pas sur la touche informatique.


Le tome se termine avec les épisodes des autres série, annexes à la saga 4001 A.D. !
C’est ainsi que l’on découvre comment le monde a tenté, au tout début de l’élévation du Néo-Japon, de s’opposer à Père, grâce à l’armure de X-O Manowar.
On assiste à la dernière mission de Bloodshot, à l’attention de Ray.
On découvre, que dans le chaos, il y en a toujours pour faire la guerre, et Shadowman va le découvrir.
Enfin, War Mother tombe sur un jeune enfant « échoué » sur Terre depuis Néo-Japon, et l’on réalise à ce moment, à quel point cela va être difficile pour tous ces gens.


De petites histoires plaisantes à lire, qui permettent une immersion un peu plus complète dans ce futur incroyable.


Bref, un second tome plaisant à lire, d’une grande richesse, mais que je trouve, néanmoins, un peu moins bon que le premier. Un final trop facile et qui se résume à une succession de coups, une plongée dans les origine de Rai et des épisodes annexes à la trame principale sympathiques à lire, mais que je n’aurais pas placé en fin de tome. Cependant, la série Rai fut un vrai plaisir de lecture, un univers futuriste qui fait froid dans le deux, mais que l’on prend plaisir à découvrir.

Romain_Bouvet
6
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le 10 mars 2020

Critique lue 100 fois

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Romain Bouvet

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