Sanda, tome 1 par Sunread26

Chronique complète

Extrait :

Faire un manga sur le Père Noël, il fallait oser ! Surtout vu le point de vue proposer par l’auteure. Techniquement on est donc sur une série de science-fiction, mais aussi fantastique, puisque le Père Noël n’existe plus, même en tant que légende. La fête de Noël est dans le même état et on se retrouve dans un Japon où les jeunes sont en nombres limités et considérés comme des trésors de la nation (rien que ça).

Comme avec ses autres séries, le style graphique de l’autrice est particulier, impactant et ajoute une belle couche à ses séries. Celle-ci commence avec déjà une bonne dose d’action avec ce premier tome. L’intrigue est posée, tranquillement, avec une bonne partie de mise en situation par rapport à l’univers créé. On nous place un peu dans un Japon futuriste, où la légende et la fête de Noël a été totalement oubliée. Il n’y a donc plus de cadeaux pour les enfants sages. En parlant d’enfants, ils sont assez peu nombreux (évolution possible aussi dans la réalité, tant le Japon a des problèmes avec cela, une population vraiment vieillissante, si bien qu’elle diminue). Les enfants semblent être regroupés dans des écoles avec dortoirs, ils ne voient donc pas leurs parents ou alors très peu, ce n’est pas bien précisé. Comme ils sont peu nombreux mais aussi l’avenir du pays, ils sont un peu considérés comme des trésors nationaux. La loi en a donc été modifié et un enfant qui commettra un crime n’en sera visiblement pas tenu pour responsable. C’est vraiment le genre de loi casse-gueule qu’il ne faut jamais mettre en place. En créant cette loi, le gouvernement brise une limite et un enfant qui grandit sans limite ne devient pas toujours un adulte responsable et surtout obéissant aux lois. Surtout que le problème de natalité du Japon est plus lié à la pression et au monde du travail (ainsi que la position de la femme) et ça, visiblement, ils ont du mal à l’admettre et à vouloir changer…

L’intrigue semble tourner autour de trois personnages, trois enfants. Sanda, qui est le dernier représentant et descendant du Père Noël et qui le découvre dans ce premier tome. C’est lui qui apporte une touche fantastique et comique à la série, puisqu’il se transforme en vieux daron bien musclé (ce qui fait qu’il est souvent en sous-vêtements le pauvre). Un peu pervers comme les enfants de son âge, il est presque dégoûter de son éveil qui lui fait voir les filles de son âge comme des enfants. Vient ensuite Shiori, celle qui le fait se réveiller, car elle a besoin de son aide. Sa seule et meilleure amie a disparue du jour au lendemain, sans aucune explication, désormais déclarée comme décédée, elle refuse de l’accepter. Ne pouvant compter sur aucun adulte au sein de l’école, elle se retourne donc vers Sanda qui pourrait bien cacher un pouvoir mystérieux. Même si elle semble déjantée, elle est surtout désespérée, ne sachant pas ce qui est arrivé à son amie. Le troisième est un peu plus mystérieux, c’est un camarade de classe des deux autres, Amaya. Il est tout aussi spécial que les deux autres, son souhait est de faire renaître la fête de Noël, afin de sauver la pâtisserie de sa famille. Il faut bien l’avouer, Noël est devenu surtout une fête commerciale et elle fait vivre bon nombre de magasin (jouets et autres), avec sa disparition et la diminution du nombre d’enfants, la pâtisserie familiale se retrouve donc en danger. C’est un peu maladroit de dire qu’il défend le capitalisme, mais ce n’est qu’un enfant, je pense qu’il souhaite surtout aider sa famille. Il ne semble pas idiot non plus, il sera donc sans doute le cerveau du trio.

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