Le précédent tome de Lady Mechanika fut une lecture absolument passionnante. J’ai véritablement adoré la tension qui s’est installée entre Lady Mechanika et Lewis. Il est surprenant de voir notre héroïne dans une telle détresse sentimentale suite à cette amitié, la seule qu’elle possède, qui semble se déchirer. Même si nous savons parfaitement que cela est causer par l’amour que Lewis pensait ressentir à ce moment là pour sa surprenante fiancée.


Les gazettes l’ont surnommée « Lady Mechanika », unique survivante des horribles expérimentations d’un savant fou, à qui elle doit ses bras et jambes mécaniques. Sans le moindre souvenir de son existence précédant ces tristes événements, Lady Mechanika a su se bâtir une nouvelle vie, en tant qu’aventurière et détective privé. Ainsi ses capacités surhumaines lui permettent-elles de résoudre des affaires que les autorités ne sauraient ou ne voudraient prendre en charge. Et sans cesse, elle tente de percer le voile épais de ses origines.
Notre histoire commence dans le passé lointain, au cœur de la vallée qui deviendra officiellement le Mexique au terme de nombreux combats pour sa liberté. La magnifique cité d’Anahuac est prise d’assaut par d’étranges créatures. Ce mystère semble rejaillir aujourd’hui lorsque notre belle dame, Lady Mechanika, décide de quitter la contrée d’Albion pour se rendre en Espagne. Son but : combattre une créature démoniaque qui s’en prend au fils d’un baron local. Mais le mystère s’épaissit lorsque Mechanika soupçonne le baron lui-même et sa chère épouse de ne pas lui avoir dit toute la vérité. Quels sinistres secrets le couple tente-t-il de dissimuler et surtout, que réserve cette nouvelle aventure à Lady Mechanika… ?
(Contient les épisodes Lady Mechanika – Sangre #1 à 5)


Je vais commencer par les dessins… Quelle déception ! Je ne reconnais plus Lady Mechanika et les autres personnages. L’impression de me retrouver face à de nouveaux personnages, totalement inconnus ! J’aime beaucoup le style de Brian Ching habituellement, mais là, nous ne sommes clairement pas à la hauteur, au niveau de ce que faisait Joe Benitez jusqu’à maintenant. C’est toujours une énorme déception lorsque l’on voit une création changer de main. D’autant que Joe Benitez avait mis la barre très haut avec l’univers, l’ambiance, l’atmosphère qu’il avait distillé à son titre, à son personnage.


Lady Mechanika était un personnage charismatique, d’une grande beauté, empreinte de mystère. On se retrouve avec un personnage banal, quelconque, qui ne dégage plus rien. Un regard sans vie, lorsque les yeux sont ouverts, le visage d’un enfant sans le moindre charisme. Quelle déception. Clairement, les dessins, qui ne sont pourtant pas moches je le redis, ont clairement gâché ma lecture.


Suite à sa dispute avec Lewis, une tension est toujours palpable entre eux deux, et c’est donc bienvenue que Lady Mechanika accepte une mission très loin de l’Angleterre. Si Lewis doit également se remettre des récents événements, ce voyage en Espagne s’annonce rédempteur et apaisant pour les deux.


Une fois sur place, Lady Mechanika fait connaissance de la famille Calvitero. Leur fils Alejandro semble être la proie d’une entité démoniaque. La réputation de Lady Mechanika ayant traversée l’Europe, la mère l’a contacté pour tenter de le sauver. Mais très vite, notre héroïne comprend qu’il s’agit de quelque chose de bien plus terrible, de bien plus noir.


Le jeune Alejandro est rentré dans une sorte de groupuscule vénérant La Reine Roja, la Reine Rouge, une très ancienne vampire. Malheureusement, elle est la cible d’une tueuse, d’une chasseuse, elle aussi vieille de plus de cinq cents ans et qui voue une haine effroyable aux vampires. Lady Mechanika se retrouve au milieu de ce terrible affrontement, tout comme le pauvre Alejandro, littéralement aveuglé par sa reine, et sa famille qui cherche à le récupérer par tous les moyens.


Une histoire pleine d’action, qui va plonger Lady Mechanika, lorsqu’elle a un peu de temps pour le faire, dans ses souvenirs et sa recherche identitaire. Une histoire plaisante, cela l’est toujours avec des vampires, mais elle n’est pas aussi prenante que celles des précédents tomes.


Bref, un bon tome. Une intrigue un peu moins forte, même si cette lecture reste franchement plaisante. Mais je pense vraiment que les dessins de Brian Ching pénalise grandement ce tome.

Romain_Bouvet
7
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le 8 avr. 2022

Critique lue 82 fois

Romain Bouvet

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