Critique de Shaynning
Un beau one-shot dans l'univers du manga, un peu dans l'axe de "A silent voice". Shino a un trouble de langage, elle bégaie et pour ce qu'on en sait, ce n'est pas nerveux, même si assurément la...
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le 4 déc. 2020
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La scène d'ouverture montre Shino, une jeune fille à la veille de son entrée au lycée. On la vois s’entraîner dans sa chambre à se présenter pour sa rentrée, hors elle ne va pas y arriver le lendemain.
Ce manga tout en délicatesse est à ce jour la plus ancienne œuvre de l'auteur à être publié en France. Maintenant connu pour Dans l'intimité de Marie, Hapiness et Les liens du sang, ce court manga en un tome permet de comprendre en partie pourquoi la figure adolescente et ses tourments traverse autant l’œuvre de Shuzo Oshimi.
Ici, nous suivons les débuts difficiles de la vie lycéenne de Shino, une jeune fille atteinte de trouble de l'élocution et n'arrivant pas à prononcer son nom. Alors qu'elle est moquée par ses camarades, la jeune fille arrive petit à petit à nouer une amitié avec Kayo, une camarade de classe introspective qui lui prête un petit carnet pour l'aider à communiquer. Kayo est passionnée de musique et joue de la guitare. Alors qu'elle joue devant Shino, Kayo se met à chanter.. et chante très faux. En effet malgré son amour pour la musique et ses qualités de guitariste, Kayo n'arrive pas à chanter juste et n'a jamais trouver le courage de jouer en dehors de sa chambre. Les deux lycéennes vont alors former un groupe avec Kayo à la guitare et Shino qui n'a pas de problème d'élocution lorsqu'elle chante. Un autre camarade de classe va entrer en scène, un jeune garçon qui s'est moqué de Shino à la rentrée va adorer sa voix et vouloir entrer dans le groupe, déséquilibrant le fragile équilibre de Shino.
Manga sur l'acceptation de soi et sur la difficulté à se confronter au regard d'autrui quand on lutte contre un complexe.. Shino ne sait pas dire son nom est une lecture pleine de sensibilité. Oshimi sors ses tripes pour parler d'une problématique d'élocution qui l'a touché lors de son adolescence (voir la postface du livre).
Le dessin est plus standard et moins travaillé que dans les œuvres plus récente de l'auteur mais se montre très efficace. D'autant plus que la narration est aussi douce qu'efficace.
Shino est une jolie lecture sur la difficulté à s'accepter et à faire face au regard d'autrui. Partant d'un problème d'élocution, l'auteur brasse des thèmes et nous fais ressentir des tourments que tout un chacun à vécu durant son adolescence. Une petite lecture indispensable pour ceux qui aiment l'auteur mais qui peut se conseiller aux curieux et au personnes aimant ce genre de récit.
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Créée
le 21 mai 2020
Critique lue 110 fois
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