Dans un premier temps, j'avoue ne pas comprendre le public cible de cette BD : de toute évidence, vues les thématiques abordées et l'ambiance générale, on vise des cinquantenaires (au moins) qui ont connu le Journal de Tintin (dernier numéro avant ma naissance, en 1988), Vaillant (l'ancêtre de Pif Gadget qui était déjà un vieux truc du temps où j'étais gosse) ou le Communisme (rampant) qui fait peur. Bon, je ne fais pas partie de cette génération, d'accord.
Mais même en ayant ça en tête, j'ai du mal avec cette BD. Spirou, Fantasio et le comte de Champignac sont fades au possible. Spip est réduit à un simple objet scénaristique. Les différents alliés et ennemis sont tout aussi affligeants. L'intrigue est molle au possible et ça manque d'enjeux sérieux. D'ailleurs, la résolution est encore plus navrante dans sa simplicité. À tous les niveaux, Spirou chez les Soviets ne tient pas la comparaison avec Tintin chez les Soviets (qui a l'excuse de son âge) ou avec Spirou à Moscou (qui traite bien mieux le sujet). Comme s'il avait pris le moins bon de ses deux références.
Finalement, je préfère voir cet album comme une sorte de nanar, un divertissement facile, mais qui a l'air de plaire à certains. Juste pas ma came.