Lorsque c'est Evely qui dessine, ça reste supportable. Mais sinon, c'est un calvaire.
Ce que fait Abigail Larson est très laid. On dirait qu'elle dessine à partir d'un PC de 1995: c'est plat avec une vision bien à elle de la perspective. La mise en page essaie de faire genre elle a des idées de mise en scène mais non en fait. A sa décharge, le script est nul: on nous raconte une histoire et au lieu de nous la faire vivre, on a le droit au personnage qui nous la raconte. Larson illustre ça comme elle peut, et elle peut peu.
Lorsqu'on revient enfin à Evely, on retrouve un dessin riche, consistant et expressif. Dommage que Spurrier se sente obligé de faire de la "poésie" ou d'utiliser des mots compliqués dans une syntaxe circonvolutive. S'il était confiant dans ses idées et propos, il ne les cacherait pas sous ces artifices qui font de ce comics une lecture peu agréable.
Alors oui, il y a de bonnes choses mais ça demande au lecteur trop de travail de tri.