Ne pas se laisser berner (ou distraire…) par la magnifique égérie à poil qui montre son cul de déesse sur la couverture, ce n’est ici que de l’archi classique pour notre Michelange adoré del culo, ouais ouais ouais… Mieux vaut se fier à la tronche dépitée du Mastroianni qui a l’air tout perdu dans ce bazar, cet improbable imbroglio abscons particulièrement pénible à lire et à tenter de suivre...
Et pour cause, puisqu’il s’agit de la mise en bédé d’un projet de film du cave, du cavissimo Fellini, faiseur indécrottable d’étrons filmiques pendant des décennies entières. Une vraie purge grotesque, ridicule que même le dessin merveilleux du Maestro ne parvient pas à rendre intéressante malgré son coup de crayon si félin, présenté ici d’ailleurs dans une quadrichromie pas forcément très flatteuse.
Mais Manara est paraît-il, un admirateur invétéré du cavissimo, ceci expliquant cela : personne n’est parfait… Pour notre part, nous ne saurions trop ne pas recommander ce Voyage indigeste qui manque singulièrement de fesses par ailleurs : nous le conspuons de toutes nos forces pour votre bien et le bien de Milo Manara qui mérite infiniment mieux que cela.