En fait John Constantine c'est bien (pas comme New52 !)

Je ne suis absolument pas un spécialiste d’Hellblazer, de John Constantine. Ma connaissance se résumant à Mauvais Sang, Pandémonium et les quelques épisodes de son titre New52, le tout publié par Urban Comics. J’attends donc beaucoup de ces intégrales proposés, toujours, par Urban. Mais la seule choque que je puisse dire, j’ai que j’aime l’univers proposé par ce titre, j’aime quand ce personnage est bien écrit, cynique presque malsain (c'est-à-dire tout sauf le titre New52 !). Pour moi, Hellblazer, Constantine, c’est un titre noir, sombre, violent, c’est un titre Vertigo n’ayant rien à voir avec les super-héros de DC !


Lorsqu’il apprend que son ancien amour a été brutalement assassiné, John Constantine se lance sans aucune hésitation à la poursuite du dangereux et mystérieux criminel. Qui a bien pu s’en prendre à la jeune femme et, surtout, pourquoi ? Quelles vérités John est-il sur le point de mettre à jour ? Sa quête est-elle uniquement motivée par une soif de vengeance ou cache-t-elle de plus sombres motivations ? Le voyage risque d’être éprouvant.
Warren Ellis présente Hellblazer vient nourrir la collection Vertigo Signatures inaugurée par Garth Ennis et son travail sur le personnage ambigu de John Constantine. Avec ce volume, découvrez l’intégralité de la dizaine d’épisodes écrits par l’auteur de Transmetropolitan, Planetary ou encore The Authority. Le passage du scénariste anglais sur la série marquera le retour d’un Constantine plus cynique et torturé que jamais, à l’image du récit, Shoot, qui clôt cette intégrale.
(Contient les épisodes Hellblazer : Haunted #134 à 139, Hellblazer : Setting Sun #140 à 143 et Hellblazer : Shoot)


Un matin comme un autre, au cœur de Londres, Constantine se réveille, de mauvais poil (comment d’autre ?) et découvre dans le journal la disparition, la mort d’Isabel Bracknell. Alors que tout le monde semble s’en foutre, notre anti-héros va mal le vivre. Isabel est une ex à lui et il aimerait bien en savoir plus que ces quelques lignes de la rubrique nécro dans un journal.
En contactant son « ami » redevable, l’inspecteur Watford, il est loin de se douter quelle horreur il va découvrir, et par quels supplices, plus que malsains et dérangeants, la pauvre fille est passée avant de pouvoir mourir. Ce n’est pas un meurtre quelconque, un magicien a fait cela, et Constantine est bien décidé à résoudre ce mystère afin de permettre à la jeune Isabel de voir son âme quitter cette Terre, qui semble toujours un peu plus dégoutter notre cher John.


Son enquête va le balader dans pas mal de recoins de Londres, c’est là que toute la puissance de la narration de Warren Ellis nous explose au visage. Plus que l’intrigue, on se surprend à être captivé par la visite du Londres sale et inquiétant que nous propose John Constantine. Comme si nous étions avec un guide touristique sachant parfaitement de quoi il parle. Nous avons le droit à pleins d’anecdotes. Quelles soient vraies ou fausses, je m’en fiche, c’est l’aspect authentique, riche et passionnant que cela procure qui me parle.
John Constantine traverse donc Londres, rappelle de vieux « amis », passe de sales quarts d’heures et nous plonge toujours un peu plus dans le côté dérangeant de la magie, dans ce qu’elle a de plus horrible et sale.


Après cette longue saga en six parties, cette intégrale nous propose cinq autres histoires, toujours de Warren Ellis bien évidemment. Si nous avons le droit à des choses bien différentes, un seul point commun s’impose et domine tout dans ces histoires, le côté dur, violent, sombre, noir, malsain que peut nous proposer la vie. Nous avons le droit à ce qu’il se fait de plus terrifiant dans le monde de la magie mais pas que !


Dans Enfermé, nous découvrons, horrifiés, une pièce pire que l’enfer, où un homme tue et torture, années après années, toutes les personnes assez folles pour rentrer chez lui, alors qu’il attend lui-même la mort.
Dans le Berceau, Constantine va à la rencontre d’un journaliste convaincu de porter en lui le cercueil de l’antéchrist mort-né avant Jésus.
Dans Soleil Couchant, Constantine se rend au chevet d’un Japonais venant de mourir mais ne pouvant quitter notre monde avant de subir lui-même les horreurs qu’il a expérimenté durant la Seconde Guerre Mondiale.
Dans Révélations, Constantine s’amuse avec un journaliste en lui expliquant les pires horreurs sur la famille royale et son mélange avec une race reptilienne ancestrale, menant à la mort de Lady Diana et le suicide du Kennedy. Hilarant et très bien imaginé.
Enfin, dans Shoot, John peint un tableau de la jeunesse terrifiante et tellement sombre avec un regard et une interprétation absolument choc de ces nombreuses morts dramatiques et inutiles à travers les Etats-Unis. Le pire dans ce tableau c’est que cela peut paraître tellement crédible comme explication…


Bref, quelle claque cette intégrale ! C’est tellement sombre, tellement sale mais tellement puissant, tellement riche à lire. En refermant ce tome de Warren Ellis présente Hellblazer je réalise que je n’avais jamais lu du vrai Constantine. C’est maintenant chose faite et dieu que j’ai aimé cela !

Romain_Bouvet
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Créée

le 12 mars 2016

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Romain Bouvet

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