le 11 juin 2018
Coupé décalé
En voila une BD qu'elle est drôle. Avec un point de départ totalement absurde, Fabcaro parvient à aborder de façon décalée des sujets aussi divers que les amalgames, le repli sécuritaire,...
On m'a vendu Zaï zaï zaï zaï comme une succession de trucs absurdes sans trop m'en dire plus.
Le prologue qui plante le décor, tient en 3 pages. Ça fait presque sourire de voir à quel point l'histoire démarre au quart de tour, on a l'impression que les personnages vont se battre pour quelque chose qui vient tout juste de naître.Faut dire que tous les gens sont plutôt à côté de la plaque, ils s'en tiennent même très loin.
En fait, faut s'imaginer commettre un crime dans notre temporalité avec tout ce que ça peut impliquer — du plus trivial (arrestations, médiatisation etc.) aux retombées moins évidentes (sur la famille de l'incriminé, la solitude d'une cavale) — à la différence que le crime en question, c'est juste d'avoir oublié sa carte du magasin au moment de passer en caisse. On se retrouve alors avec des réactions disproportionnées : un type dont le nom fait le tour du pays, l'Assemblée qui s'empare de l'affaire, la peur qui gagne aussi la population devant une telle hérésie alors que Fabrice, lui, ne semble pas plus préoccupé que ça par sa situation...
Au-delà de tout ça, les interactions entre personnages sont complètement lunaires. C'est comme si on leur injectait des idées, des réponses ou émotions aléatoires et advienne que pourra : faut carrément oublier l'idée de continuité logique dans une discussion. Et en haut de tout ça, nous lecteurs, on observe cette société aux mœurs absurdes qui s'expriment à mesure que Fab évolue dans sa fuite.
Ça faisait un petit moment que j'avais pas franchement ri en lisant (au-delà de souffler du nez quoi) et c'est également plutôt intéressant de lire toutes les répercussions imaginées par l'auteur que peuvent avoir un crime, sur les sphères les plus visibles comme les plus privées, quelle que soit sa nature. Il les dépeint plutôt simplement : c'est à chaque fois une double page maximum qui présente un nouveau groupe de personnages ou un contexte un peu différent.
Mention spéciale au Renault Scénic qui fait un BANAL salto avant où, là aussi, personne n'a calculé quoi que ce soit. :)))
Créée
le 31 oct. 2023
Critique lue 5 fois
le 11 juin 2018
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