127 Heures par Le Blog Du Cinéma
127 Heures, c'est l'histoire vraie d'Aron Ralston, un type coincé au fond d'une crevasse avec sa main droite écrasée par un rocher. Aucune de ses connaissances ne sait où il se trouve, il n'a pas de moyen d'appeler à l'aide, et la probabilité que quelqu'un se balade pile au même endroit que lui et le découvre par hasard avant qu'il ne soit mort de soif est plutôt faible... il est quand même au milieu du désert. Dans le genre situation de merde, ça se pose là.
Evidemment, il reste une solution pour s'en sortir : il suffit de se couper le bras. Pas forcément facile, mais c'est que Ralston a fait, au bout de 127 heures. Puis, avec la main qui lui restait, il a écrit un bouquin racontant son aventure, Plus fort qu'un roc, qui a été discrètement rebaptisé « 127 heures » avec la sortie du film, marketing oblige. Pour la petite histoire, son titre original est Between a Rock and a Hard Place, un jeu de mots qui ne manque pas d'un certain sens de l'humour.
On admettra assez facilement que la littérature est le support de prédilection des récits intérieurs, tandis que le cinéma est au contraire plutôt tourné vers l'observation à distance des évènements. Quel que soit le film qu'on regarde, on vit forcément l'action d'un point de vue extérieur, en regardant un personnage en regarder d'autres, et, s'il semble donc logique que l'histoire de Ralston ait été racontée dans un bouquin, pour permettre au lecteur de comprendre au plus près ce qui s'est passé dans sa tête pendant les 127 heures qui ont précédé son automutilation salvatrice, la transposer au cinéma semble déjà plus compliqué. Dans d'autres « films de mecs coincés » comme Cube, Exam ou Devil, les personnages pouvaient au moins discuter entre eux et interagir les uns les autres, histoire d'avoir quelque chose à montrer au spectateur. Et même s'il est seul à l'écran dans Buried, Ryan Reynolds a quand même un téléphone, ce qui permet de lui filer un peu de dialogue et de faire avancer l'intrigue. Dans 127 heures, le personnage principal est seul, et il n'a même pas de portable. Faire un film autour de lui s'annonçait donc être une galère monstrueuse, mais Danny Boyle a relevé le défi [...]
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