Danny Boyle parvient à retranscrire le calvaire véridique d'un homme coincé dans un canyon durant 127 heures avec beaucoup de justesse et d'inventivité, et surtout sans que l'ennui ne se fasse ressentir.
Grâce à l'interprétation déchirante et très convaincante de James Franco, le film réussit à nous captiver du début à la fin en nous plongeant dans la tête de cet alpiniste infortuné, blessé et seul au monde, dont l'esprit lutte sans cesse pour ne pas sombrer dans le désespoir et la folie.
Piégé, l'homme utilise sa caméra pour passer le temps et adresser des messages à ses proches, par ce biais il nous confie ses doutes, ses espoirs, ses regrets, ses angoisses et sa terreur face à une mort de plus en plus inéluctable.
Le montage, ingénieux et rythmé, nous fait ressentir presque viscéralement ses propres sensations, du plaisir d'une simple gorgée d'eau à la douleur la plus insupportable.
Que l'on en connaisse l'issue où non, le suspense devient de plus en plus intenable au fur et à mesure que la situation s'enlise, jusqu'à un final éprouvant et libérateur à la fois.
L'histoire de cet alpiniste est absolument incroyable et force vraiment le respect.
Boyle lui rend ici un bel hommage, amplement mérité et dont on ressort très ému.