Après un générique de début très clip, mélange de différentes images très télévisuelles, représentant à la fois la joie, le sport, comme s'il voulait nous faire ressentir ce que peut éprouver le personnage principal mais sans utiliser des images tournées. Cet espèce de mix à la fois dérange et perturbe car il nous sort du film. Alors que les premières images sur le héros préparant sa journée de grimpette, filant sur l'autoroute sans se préoccuper du téléphone qui sonne, et de tout ce qui peut rappeler la vie quotidienne nous embarque immédiatement. La caméra le suivant sur son vélo, s'envolant vers les paysages nous fait voyager infiment plus que cette espèce d'introduction en clip décevante qui n'a nullement sa place ici.
Le film sera ainsi tout du long. Boyle maîtrisant à la perfection sa caméra pour nous faire ressentir la joie du héros, puis son tourment à la limite de l'insupportable mais se vourfoyant en utilisant des images purement télévisuelle (publicité coca et sprite pour exprimer la soif) qui loin de nous plonger dans l'état d'esprit du personnage nous sort du film tout simplement. Et on se retrouve frustré par un film qui aurait pu friser le chef d'oeuvre si seulement son réalisateur n'avait pas eut un espèce de manque de confiance en soi, et ai ressenti ce besoin abérant de justifier son propos par des images télévisuelles qui même si elles font forcément référence à quelque chose pour chacun de nous, part trop dans le symbolisme et la représentation, nous appelant à l'analyse plutôt qu'au ressenti. Dommage car justement le sujet c'était le ressenti.
L'autre gros problème est l'espèce de morale que voudrait introduire le réalisateur. Son personnage est un égoïste qui profite de la vie à fond. Soit, mais au fond, on s'en moque bien qu'il ai envie de se repentir. C'est tellement joué avec les hallucinations qui pourraient encore passé si elles n'étaient pas entrecoupés de flashback qui achève de nous sortir de la situation (on aurait dû se sentir claustro à la fin, mais il n'en est rien) qu'on s'en lasse très vite. Difficile d'imaginer qu'en songeant à sa mort quelqu'un d'aussi jeune puisse se remplir ainsi de regrets. Ce type a même pas trente ans, comment peut-il passer les peut-être derniers moments de sa vie à regretter de ne pas être proche de ses parents? sa famille? sa petite amie? Même si cela pourrait arriver, c'est tellement moralisateur au fond, qu'on décroche très vite.
Il n'en reste pas moins qu'il arrive à obtenir deux séquences totalement incroyable. La première avec l'eau qui remplie la faille où il est coincé. Avec cette montée en puissance si soudaine, il nous emporte, nous fait vaciller, douter, et accroche le public même si la fin de la séquence est incroyablement décevante. Et enfin la séquence où il s'auto-mutile, qui est bien amené avec une montée en puissance, et particulièrement forte dans l'émotion. Le seul problèpme étant que tout le film aurait dû être comme ces deux séquences. Or, il n'en est rien. Très décevant.