L'avantage d'un film de sabre de 2010, c'est déjà de nous rafraichir l'image et le son et permettre une meilleure immersion d'un certain point de vue (oui parce que le monde avant 1950 étaient bien en couleurs et non en noir et blanc).
Après avoir visionné une trentaine de chanbara des années 50 à 70, les 13 assasins constituent donc le premier film de sabre du 3ème millénaire que je vois, le résultat final est assez réussit mais tout n'est pas parfait.
Je dois dire que la première partie du film m'a beaucoup plus, d'une belle sobriété si caractéristique des films des Samouraïs, avec l'intrigue qui se met en place (Shinzaemon est chargé d'une mission secrète par le ministre Doi qui est d'assassiner le seigneur Naritsugu Matsudaira), le recrutement des 12 premiers samouraïs, le plan ingénieux qui sera mis en place pour coincer Naritsugu, la rencontre fortuite avec les mercenaires offrant une belle bataille, les passages dans la forêt qui verra la rencontre d'un vagabond du genre sauvage qui fera office de 13ème homme et de clown de service, non sans rappelé le rôle du 7ème samouraïs dans un autre film ...
Viens l'arrivée au village, et c'est là que le film commence à perdre son côté solennel, illustré notamment par la scène cocasse entre le sauvage et le maire, non pas que j'ai trouvé ça lourd mais ça marque une rupture par rapport à tout ce que j'avais vu jusqu'ici.
Puis on en arrive à l'arrivée du seigneur dans le village où ça coince un peu.
Si on a d'abord l'occasion de voir les pièges ingénieux se mettre en place, se renfermant sur l'ennemi, quelques belles explosions, s'en suivra 25 minutes de boucherie interminable et je crains que dans ce cas ci, trop d'action tue l'action et puis la façon de filmer n'a pas toujours aidé, l'action étant parfois illisible, ça partait dans tout les sens, j'ai cru être devant Michael Bay à certains moments. Il faut savoir trouver un juste milieu se situant entre les combats radins de "La Légende de Musashi" de 1952 et ceux dans "les 13 assasins".
Bon ouf c'est finit, c'est le moment de souffler, nous voilà devant la confrontation final, qui prendra un aspect plus classique, de quoi finir sur une bonne note.
La musique m'a plutôt plu je dois dire et les décors sont réussit, notamment pour le village japonais qui j'imagine à du demander de gros effort de reconstitution.
En tout cas ce fut 2h20 de très bon divertissement.