La lutte des classes

Le problème (qui dans le fond n'en est même pas vraiment un) avec ce genre de film, c'est le sujet. Non pas que ça soit un sujet inintéressant, mais plutôt, à contrario, qu'il l'est tellement qu'on a l'impression d'avoir déjà vu une centaine de films dessus.

Alors en soi-même, je n'ai pas grand-chose à reprocher à 16 ans ; le sujet est globalement bien traité et bien réalisé, le casting n'a pas de fausses notes, ce qui mérite tout de même d'être noté (on pourra peut-être regretter le niveau de Jean-Pierre Lorit, légèrement en dessous des autres) et la technique, sans être transcendante, est globalement bonne. On entre rapidement en empathie avec les deux personnages principaux, mais le problème reste qu'on voit venir toutes les scènes suivantes avant même qu'elles commencent...

Évidemment que le père de Théo va être mis à pied, évidemment qu'on voit venir à 3 kilomètres le personnage qui les dénonce, évidemment qu'à la fin du film, on va retrouver la bouteille qui lance toute l'histoire et qu'elle n'avait pas été volée... Le seul point d'originalité du film reste-peut être la fin de nos deux personnages.

Au final, 16 ans est un bon film, mais il n'apporte rien de nouveau à une histoire vue et revue et, même s'il traite bien son sujet, il risque d'être vite oublié.