Tantôt portée à penser qu'il faudrait voir le film totalement sobre de substance hallucinogène pour supporter le film, tantôt à penser qu'il faut un solide moral pour en sortir indemne.
Incapable de le voir d'une traite. Ce film remet en question ce que l'on voit à chaque instant.
Lorsqu'on apprend que l'oeuvre était initialement l'exercice documentaire - à l'aube du premier homme qui marcha sur la Lune (des États-Unis d'Amérique...) - de Kubrick, de laquelle il a soustrait la voix à la dernière minute, on comprend mieux pourquoi on perd pied à chaque instant.
De la scène la plus choquante, celle où l'on aperçoit le "héros", basculant de point de vue - dont le sien - à chaque plan. Au point même, d'observer la déformation du décor ( la taille des dalles lumineuses, ... ) : on perd pieds, on ne sait plus où l'on est, on ne sait plus qui l'on regarde, ni même ce qu'on cherche à nous montrer.
De la définition de la sidération.
Un chef d'oeuvre qui ne fait pas que du bien à l'esprit.
( 7/10 pour le couple d'heures qu'il me faut à me remettre de ce film )