Pour ce type de films (catastrophe grandiloquent) il y a 2 styles : la grosse daube et le nanard sympathique (digne d'une série B) pour lequel on a de l'affection malgré ces tares.
2012 fait malheureusement parti de la 1ere catégorie, celle des grosses daubes où il n'y a quasiment rien à sauver.
Alors me direz vous : quelle est la différence entre une grosse daube et un nanard ? Bah c'est que le 2eme il ne cherche pas à se prendre pour ce qu'il n'est pas, il cherche à divertir et ne se prend pas au sérieux et ça c'est l'erreur qu'a fait 2012.
Dès le début on est vite plongé dans le pitch du film et dans sa grossière erreur de vouloir péter plus haut que son cul avec son utilisation de mots scientifiques pour bien faire genre que le réalisateur s'est renseigné un minimum et que le film se veut réaliste, alors que je pense que les scientifiques ont du subir plusieurs arrêts du cœur devant ce film tellement il ne semble pas tenir la route une seconde (je ne suis pas scientifique, mais certaines choses me paraissaient trop grosses).
Ensuite on découvre le ravissant père de famille dont on voit le panneau lumineux "Nice guy, tu vas survivre" orné sur son front qui va chercher ses enfants chez son ex femme pour aller à Yellowstone où ils feront la rencontre d'un espèce de Hippie qui évidemment sait tout sur tout sur ce qui est entrain de se passer : Comment ? On s'en branle, c'est magique et de toute façon il va crever donc pas besoin de chercher comment il a autant d'informations comme si c'était un espion infiltré à la NASA.
Puis on rencontre le patron du Nice Guy, qui lui ruisselle sur son front du syndrome "je suis un gros méchant et je vais crever parce qu'on est dans un putain de film moralisateur à deux centimes". Et en plus ce bad guy est russe, forcément double handicap il ne pouvait vraiment pas survivre.
Après arrive peu à peu la catastrophe, forcément le président américain ne veut pas quitter son peuple et c'est bien le seul histoire de bien nous montrer la grandeur américaine.
Le Nice Guy va voir le hippie qui lui fournit les infos pour pouvoir survivre en disant qu'ils construisent des vaisseaux en Chine, mais lui préfère rester ici à crever parce qu.... euh ça n'a pas de sens.
Suite à une folle cavalcade en caravane jusqu'à l'aérodrome contre dame nature, le héros se rend compte qu'il a oublié la carte du lieu où se trouve la base en Chine et part la rechercher au bord du précipice dans lequel la caravane s’effondre, mais pas de panique défiant toutes les lois de la nature et de la science, le héros réussit à s'en sortir et ensuite pique un sprint tel usain bolt pour rattraper l'avion.
Au final ils rejoignent un plus grand aéroport où ils prendront un bien plus gros avion pour se retrouver en Chine : le pilote se sacrifie, de toute façon il couchait avec la femme du bad guy donc il ne pouvait pas survivre.
Le méchant dit aux héros d'aller se faire voir quand les autorités chinoises arrivent et se fait embarquer vers la base.
Gros coup de bol pour les héros, ils tombent peu de temps après sur le frère d'un des ouvriers de la base qui avait prévu de le ramener en douce dans le vaisseau : le truc juste improbable, je pense qu'ils auraient eu plus de chance de gagner au loto.
La fin coule de source : un beau discours moralisateur "bouh comment on peut laisser ces gens crever ici sans les prendre", les héros qui contre vents et marées arrivent à monter dans un des vaisseaux, mais le compagnon de l'ex femme du Nice Guy meurt : bah oui sinon comment le nice guy pourra recoucher avec son ex si il restait en vie ?
Le méchant russe meurt après un moment de bravoure où il balance ses gosses vers le vaisseau. Sa femme meurt noyer, elle avait qu'à pas être si superficielle.
Ah oui on a aussi une superbe scène de Tsunami où l'eau monte jusqu'aux plus hautes montagnes du monde : sérieux c'est censé être crédible ça ?
Bref un court résumé montrant toutes les tares du film : moralisateur, personnages caricaturaux au possible, se voulant sérieux mais balançant des trucs qui ne tiennent pas la route 2 secondes.