Moins abscons que Babel (qui a ses bons côtés mais qui s'égare un peu sur son ambitieux chemin), ce film commence par nous dérouter pour ramener parfaitement chaque fil à son écheveau.
C'est une méditation sur la déchéance, la résilience, l'image de soi, la culpabilité. Sur le destin et le pardon, aussi, en un sens, sans affirmer ces gros mots.
Inarritu n'a pas son pareil pour créer des ambiances saisissantes et pour nous y plonger. Ses plans sont magnifiques.
Et ce casting de rêve démontre tout son talent, Del Toro est émouvant comme jamais. Les passions collent à la peau des personnages et la voix de Sean Penn clôt lumineusement cette fable cruelle.