Lumière glauque, clinique. Des tuyaux, des trous dans la peau…
Un homme dont les yeux seuls s’animent encore de cet éclat au travers duquel s’affirme la vie.
Hôpital, lieu de mort.
La mort dont l’ombre plane sur cette œuvre, celle qui, non contente de prendre possession d’un être, s’immisce au cœur de ceux qui partageaient sa vie.
Accrochée comme l’herbe folle aux bribes du mort qui résident en eux, elle prend place.
Qu’est-ce que la mort, et quand survient-elle réellement ?
Est-ce que celui qui ferme les yeux pour la dernière fois et dont le regard continue de hanter certains de ceux qu’il a croisé ici et là peut être déclaré pleinement « mort » ?
Et surtout au fond, qu’est-ce qui change dans cet ultime clin d’œil ?
Qu’est-ce qu’on perd ? Qu’est-ce qu’on gagne ?
21 grammes en moins sur cette terre : le poids d’une histoire, une histoire qui s’évade, qui va chercher les mots manquants ici-bas dans un ailleurs insoupçonné ?
La mort, celle qu’on observe chaque jour, celle qu’on sait présente un peu plus loin et qui déjà nous habite. Celle pourtant qu’on ne comprend pas et qui sûrement nous surprendra quand sur nos faces elle fondra.
21 grammes, le poids d’une étrangeté, d’une bizarrerie.
21 grammes évaporés qui régissent la vie de ceux qui les chérissaient.
Et si après tout, elle était déjà là, sur nous. Si finalement elle était la vie, la passion aussi, la raison et l’instinct…
21 grammes : Qu’est-ce qu’on y perd ? Qu’est-ce qu’on y gagne ?