D’après ce dont je me souvenais du synopsis je m’attendais à un film parlant de la théorie du Dr Duncan MacDougall (théorie discutable datant de 1907) qui dit que lors de la mort nous perdons tous 21g, censés représenter le poids de l’âme. Pendant tout le début du film j’ai donc cherché des références à cette théorie qui ne se sont pas présentées du moins pas explicitement.
Le montage du film est assez déroutant et m’a laissé dans l’expectative pendant la première demi-heure. Un nombre impressionnant de scène s’enchaine les unes derrière les autres et le lien entre toutes n’est pas forcément des plus évidant au début du film. Au fur et à mesure on comprend les liens existant entre tous les personnages.
Ce choix d’un montage qui parait bordélique, arrive tout de même à créer un effet particulier lors du visionnage, on essaie de remettre le tous dans l’ordre et à chaque nouvelle scène on cherche à définir à quel moment à eux lieux tel événement (ce qui n’est pas toujours évident du moins dans la premier moitié du film). Le réalisateur nous distille les évènements comme bon lui semble tout en gardant le contrôle sur nos interrogations qui trouvent leurs réponses au fur et à mesure des scènes. Ce qui a pour effet de nous tenir en haleine jusqu’à la fin du film.
Pour ce qui est de l’histoire en elle-même on reste tout de même sur du classique dans les thèmes abordés : deuil, culpabilité et amour. L’ambiance est assez pesante les scènes lacrymales assez nombreux, le tout porté par un très bon jeu d’acteur de Naomi Watts que j’ai trouvé très crédible dans son rôle de mère anéantie. Benicio Del Torro nous offre un criminel rongé par la culpabilité qui essaie désespérément de se repentir malgré le sort qui s’acharne très convaincant.
Sean Penn comme à son habitude, très bon, bien que la bonne fois de son personnage n’est pas très clair par moment, entre égoïsme et compassion.
Je me permets toute de même de noter la performance moyenne de Charlotte Gainsbourg, même si je dois avouer que j’ai beaucoup d’apriori la concernant, mon jugement n’est donc pas très objectif.
Finalement on retrouve une référence à la fameuse théorie qui a donné son nom au film, par une question sur les conséquences de la mort d’une personne, illustré par le devenir des trois personnages principaux.
Je lui mets donc un 7 car bien que la réalisation du film soit originale ce qui nous pousse à réfléchir pour remettre toute cette histoire en ordre et que le jeu d’acteur soit très satisfaisant, l’histoire reste tout de même assez classique pour un drame.
