Caroline arrive dans le sud de la France seule. Elle vient enterrer sa mère dans un petit village perdu dans la verdure. Elle ne connaît pas sa mère, donc elle ne connaît pas le village, ni la maison dans laquelle elle vivait, ni les voisins qui partageaient sa vie.
Elle découvre tout d’un coup et en particulier fait la rencontre de Pattie, la rayonnante voisine qui faisait le ménage sa mère. Pattie lui fait découvrir le village, ses habitants mais aussi la vie à la campagne où l’on se baigne dans les torrents, où l’on se promène en forêt, on écoute le calme du vent dans les arbres, les chants des oiseaux et où l’on discute.
Et Pattie, mon Dieu Karine Viard, a des histoires à raconter. Elle connaît tous les gars du village. Elle a couché avec tous, et elle n’épargne aucun détail de l’anatomie ni des aptitudes de chacun.
Pour Caroline c’est une rencontre magnétique qui met en avant son absence de désir et sa vie un peu morne.
Mais c’est le moment d’enterrer sa mère et de rentrer. Or sa mère a disparu, son corps a été volé ou bien .... La gendarmerie enquête, un voleur nécrophile serait dans le voisinage et voilà Caroline bloquée dans cette maison et un vrai faux écrivain connu, ancien amant de sa mère qui arrive. Drole de coincidence.
Le village prépare la fête du 15 août avec ardeur, et Caroline continue ses rencontres. Les hommes se dévoilent, tournent autour des femmes, Pattie est absorbée par l’écrivain nomade et se prête à ses jeux sexuels macabres en simulant une morte.
J’avais un jour vu une mise en scène du Songe d’une Nuit d’été. Les esprits entraient et sortaient de la scène par une trappe cachée sous un grand drap. C’est comme cela qu’ils se jouaient des hommes. Le bruit du vent, la nature l’été, tout le film me ramenait à cette pièce.
Les esprits y sont bien présents et se jouent des hommes, leurs tournent la tête à mesure que la fête se prépare et se déroule.
Caroline, formidable Isabelle Carré, est y baladée d’un homme à l’autre. Un homme mûr lui courre après, un satyre, ô Denis Lavant lui fait du charme et elle fantasme d’un jeune homme perdu dans la forêt. Cette folie se termine dans un orage qui soulage tout le monde. Caroline y retrouve sa féminité, son désir. Elle retrouve aussi mère, et son mari descendu la voir.
Quelle charmante balade estivale.