Les incohérences de ce film sont tellement profondes que le McGuffin principal —la procédure permettant de ramener Travis Conrad à la vie— n’est ni expliquée, ni nécessaire. Elles sont également trop nombreuses pour les égrener. Le film n’en vaut pas la peine. Et pour les éléments cohérents… on est dans les clichés et le déjà-vu, avec des personnages plats.
Mais le principal défaut du film n’est pas là. Il réside dans le fait que l’aspect “course contre la montre” tellement mis en avant ne fonctionne pas du tout. Et cela tient à deux facteurs :
- la gestion du temps, très confuse. On n’a aucune conscience du temps qui passe, malgré des allers-retours entre le Cap et Hong-Kong dans des fenêtres temporelles très serrées. La réalisation ne met jamais vraiment en évidence la pression temporelle.
- le héros, Travis Conrad, qui “n’a rien à perdre”. Pourquoi fait-il une course contre la montre s’il n’a rien à perdre ? Il n’y a aucun enjeu fort : structurellement l’histoire ne peut pas fonctionner.
Dans les points positifs, on retiendra une image assez jolie, des scènes d’action convenables même si pas inoubliables, et des performances d’acteurs honorables. Encore que Ethan Hawke a plus de mal vers la fin, quand il doit interpréter les derniers moments d’un assassin ressuscité mais mourant en quête de rédemption et victime d’hallucinations. Non, ne riez pas.
Bref, on évitera ce 24h Limit.
Vous voulez voir un ancien assassin botter le cul de son ex-employeur ? Regardez plutôt John Wick.
Vous voulez voir des gens qui meurent si jamais le compte-à-rebours sur leur poignet atteint zéro ? Regardez plutôt Time Out, qui sans être un chef d’oeuvre explore le concept beaucoup plus loin.
Vous voulez voir un mélange des deux ? Bon, c’est plus difficile, mais Hyper Tension ou New York 1997 se basent sur des concepts assez proches.