Ils sont encore plus tarés ces français !
Il aura fallu cinq ans à Julie Delpy pour mettre en forme la suite des aventures de Marion. Désormais séparée de Jack, la jeune femme est en couple avec Mingus, et élève avec lui deux enfants. Choc des cultures ? Encore une fois oui, mais abordé d’un point de vue différent. Ce n’est pas le petit ami américain de Marion qui se trouve dépaysé cette fois, mais son exubérante famille. En effet, le père, la sœur et son immonde petit ami débarquent à New-York. Franchouillarde, décomplexée, délirante, la nouvelle belle-famille de Mingus débarque pour briser le tranquille quotidien du couple. Cette famille qu’on adore détester crée de nombreux quiproquos et fâcheuses situations, qui restent malgré tout assez amusantes. On retrouve avec joie Marion et ses crises, les cinq années passées ne l’ont pas changée.
Il faut le dire, « 2 days in New-York » surpasse « 2 days in Paris ». La mise en scène gagne en qualité, les personnages principaux gagnent en finesse (mis à part Jeannot, Rose et Manu), tout comme les dialogues. Encore une fois, la galerie de personnages dépeints par Delpy est savoureuse et crédible. En remplaçant Adam Goldberg, Chris Rock apporte beaucoup de fraîcheur au petit monde de Marion. Mingus est plus positif que l’était Jack, son personnage suscite davantage d’empathie. Et puis comment passer à côté de Daniel Brühl en Fée des chênes (oui vous avez bien lu) ?!