On sourit parfois, on rit rarement mais ça ne va pas plus loin.

Après Zombieland, retrouver dans un même film Ruben Fleischer à la direction et Jesse Eisenberg en tête d'affiche avait de quoi réjouir les fans de la première heure avec cette promesse d'assister à un spectacle démesurément décalé bien qu'il n'y ai pas Woody Harrelson en second couteau. Seulement voilà, on est bien loin de la magie de Zombieland.

30 Minutes Maximum met en exergue deux histoires diamétralement opposées. D'un côté le jeune livreur de pizza geek à ses heures perdues (Jesse Eisenberg) entouré par des amis aussi idiots qu'inconscients et et de l'autre, deux loosers qui vont se lancer dans le vol pour permettre l'assassinat du père riche et arrogant. Bien évidemment les deux loosers n'auront pas le cran nécessaire pour parvenir à réussir à échafauder un quelconque plan et ils vont donc reporter leur dévolu sur notre pauvre livreur de pizza. Nous voilà donc entraîné dans une course-poursuite censée (et je dis bien censée) être drôle.

Le principal atout du film comme 30 Minutes Maximum réside dans ses gags à répétitions. Pour convaincre le public, il faut une bonne dose de situations ou de dialogues suffisamment décalés pour nous émoustiller le rictus. C'est malheureusement son principal défaut. Au bout d'une vingtaine de minutes à peine les ficelles deviennent trop grosses pour nous surprendre. Les dialogues rébarbatifs s'enchaînent avec très peu de personnalité et seulement quelques situations viendront nous sortir presque de force d'une monotonie persistante.

Cela est d'autant plus dommage que l'on sent sans cesse le potentiel d'un tel projet. Avec un peu plus de travail au niveau du scénario et des dialogues, 30 Minutes Maximum aurait rejoint, sans peut-être l'égaler totalement, le niveau d'un Zombieland. Peut-être est-ce dû également au manque de consistance des seconds rôles, en tous les cas la mayonnaise ne prend pas et l'impression d'assister plus à un téléfilm bas de gamme qu'à un véritable film ne cessera de se faire ressentir.

Au final, malheureux pétard mouillé, 30 Minutes Maximum ne possède pas les cartes nécessaires pour s'affirmer comme une comédie à part entière. On sourit parfois, on rit rarement mais ça ne va pas plus loin.
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le 25 nov. 2011

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