Après le carton du Passage, René Manzor réalise cet autre film, sous forte influence américaine, qui est en fin de compte un huit-clos où un gamin tente de combattre à sa façon un Père Noël un peu déjanté, qu'il a rencontré via un Minitel.
Il faut voir que c'est un film fait de bric et de broc, où la maison où vit l'enfant est piégé de partout, car il aime jouer à la guerre, jusqu'à mettre des trappes au sol !
Quant au Père Noël, joué par Patrick Floersheim, plus connu pour avoir été la voix française de Michael Douglas et Robin Williams, il est épatant en espèce de fou furieux qui bascule dans le crime, et notamment canidé, parce que la mère du garçon, jouée par Brigitte Fossey, l'a licencié. Et oui ; le Père Noël n'a pas de deuxième identité.
Ça sent aussi pas mal les années 1980 à mort avec déjà d'une part le Minitel, que les moins de vingt ans ne doivent pas connaitre, le look du garçon qui renvoie à Rambo, et une chanson de Bonnie Tyler intitulée Merry Christmas.
Il faut éviter de voir le garçon en tant qu'acteur, car il est mauvais comme un cochon, et l'esthétique parfois étrange du film, qui renvoie à cette idée d'enfermement, mais 3615 code Père Noël est un Ovni total dans le cinéma de genre français.
D'ailleurs, le film aura un supporter inattendu en la personne de Steven Spielberg, qui invitera le réalisateur à une carrière américaine.