Chroniques de l'inachevé !

400 Days est un long métrage qui détient un très bon concept mais qui se repose uniquement dessus et ça se voit au bout de très peu de temps de visionnage. Dans la première partie du film la qualité du décor contraste trop avec le bon niveau de mise en scène. L'effet cheap est assuré c'est dommage ça fausse l'immersion étant donné que l'on passe la plupart du temps au même endroit. Le décor de ville dans la deuxième partie du film est plus à la hauteur en terme de crédibilité.

La direction d'acteurs est très inégale, il est palpable que Caity Lotz a un potentiel qui attend d'être révélé par un réalisateur en particulier, ça en devient frustrant dans cette production de la voir insipide. Les antagonistes sont très mal gérés, Zell pourrait tenir le film à lui seul en tant que fou furieux mais l'utilisation de ce personnage est trop anecdotique.

La narration est aux fraises malheureusement, celle ci lance beaucoup de choses sans rien résoudre. Le résultat donne l'impression de combler la pellicule avec trop d'inserts inutilisées. La chose qui fait naître la déception en moi, c'est la fin ouverte. Pour exploiter une fin ouverte il n'est pas suffisant d’arrêter la camera n'importe où et de ne rien expliquer d'un problème que l'on a en tête dès la première minute du film. Ce film est raté pour cette raison, il passe à côté de ce qu'il propose lui même et c'est terrible.

Concernant la gestion du temps cela est expédié trop vite, nous avons le droit à des ellipses outrancières pour un film qui s'intitule 400 Days se permettre de juste passer les jours avec des fondus enchaînés et des encarts "352 jours restants", "245 jours restants", "156 jours restants"... Bla bla bla, c'est je crois se tirer une balle dans le pied. Ce film aurait pu être divisé en deux parties distinctes, en étant plus poussés ça aurait donné Film 1 : L'enfermement et Film 2 : La sortie ! Une stratégie utile pour avoir un bon huit clos spatial et ensuite un bon thriller post-apocalyptique.