Encéphalogramme plat

En ce lundi après midi de mauvais temps, j'ai décidé de me faire une petite séance de cinéma. Pour tout dire, il me restait une place bientôt périmée à utiliser. J'ai donc jeté un coup d'œil à la programmation, et après quelques hésitations, j'ai jeté mon dévolu sur 40 ans mode d'emploi. Un titre moisi, une affiche qui ne donne pas spécialement envie... Pourtant, je pensais passer un bon moment avec une comédie américaine que j'imaginais déjà irrévérencieuse et furieusement drôle. Qu'elle ne fût pas mon erreur.

C'est étrange mais dès les premières minutes, j'ai instantanément senti le coup fourré. Oui j'allais bel et bien me farcir 2h20 d'un récit inintéressant au possible sur une famille de bourges en proie aux actes de la quarantaine. Car c'est long, interminable même. Surtout lorsque la promesse d'un film drôle n'est pas tenue. Les quelques gags tombent a plat, et c'en est même embarrassant à certains moments. Nous n'étions que quelques âmes égarées dans la salle de cinéma, mais les rires se sont faits plus que discrets. Car il n'y a jamais matière à s'esclaffer. Pour ma part, je retiendrai de ce naufrage deux séquences : celles des hémorroïdes qui m'a tiré un petit sourire, je l'avoue avec honte, et celle du pelotage de Megan Fox. Voilà. Bilan bien maigre.

Mention spéciale également au placement de produits puant qui nous donne le sentiment d'avoir affaire à une longue publicité pour Apple. Tout y passe ... iPad, iPhone, iPod touch, Mac Book et j'en passe. Non seulement les produits tiennent une place prépondérante dans le film, mais les marques sont citées plusieurs fois. Jamais vu ça à ce point, même si 28 jours plus tard avait fait fort dans le domaine du placement. Bref...

Après avoir consulté frénétiquement l'heure à intervalles réguliers en constatant que le temps semblait figé, après m'être interrogé sur la nécessité de rester jusqu'au dénouement, je suis quand même fier d'avoir tenu. Il va sans dire que je ne conseillerai cette supercherie à personne.