«J'ai le souvenir de lumières humaines, il me semble»

9 Tickets vendus, 9 personnes dans la salle… Voilà comment à commencé cette aventure pour 9 Doigts. Ce drôle de hasard pour voir la dernière nouveauté de François-Jacques Ossang. Il faut avouer que je ne connaissais pas ce réalisateur. Il nous livre ici un film en noir et blanc, ce qu’il utilise le plus fréquemment dans ses longs métrages. On retrouve un casting aux noms inconnus. Gaspard Ulliel excepté, que l’on retrouve par ailleurs dans Eva sorti une semaine plus tôt. On a notamment des acteurs qui ont déjà collaboré avec le réalisateur dans Dharan avec Diogo Doria et Elvire qui est n’a joué que des films d’Ossang. On a également Damien Bonnard qui a joué récemment dans Dunkerque et D’après une histoire vraie. Enfin en tant que héros principal nous avons Paul Hamy qui n’est qu’au début de sa carrière mais qui a tourné dans Mon Roi avec Vincent Cassel.
Trève de blabla et rentrons dans le vif du sujet !

9 Doigts commence à la manière d'un film noir : la nuit, dans une gare, un homme du nom de Magloire prend la fuite. Sans bagages et sans avenir. Comme il tombe sur un paquet d'argent, les ennuis commencent. Une bande est à ses trousses, dont il finit otage, puis complice. C'est la bande de Kurtz. Suite à un braquage raté, ils embarquent tous à bord d'un cargo dont le tonnage suspect est aussi volatile que mortifère. Rien ne se passe comme prévu - le poison et la folie gagnent le bord. Les hommes de Kurtz s'avèrent être les jouets d'une machination conduite par le mystérieux "9 Doigts"...

Il y a un sous titre qui dit “Un nouveau trip en 35 MM Noir et Blanc : superbe et mystérieux”. Eh bien dans tout cela je garderai Mystérieux car à ce jour je n’ai toujours rien compris au film. Les grandes lignes mais c’est tout… Je suis perdu mon cerveau en a gardé des séquelles.

Un trip ? Bien sûr que oui. On a l’impression d’être sous drogue et de faire des mini siestes entre chaque scènes car d’une scène à l’autre il n’y a parfois aucun lien. De plus chaque scène est souvent très courte. On a un enchaînement très rapide et saccadé qui n’aide pas à suivre l’histoire et poser un véritable fil rouge.
Peu d’explications sur
On a des répliques très énigmatiques qui poussent beaucoup trop loin la réflexion et qui perdent trop facilement le spectateur.
Je pense que c’est ce qui a poussé un tiers de la salle à quitter le navire en cours de route. Nous étions donc plus que 6…
C’était un Hunger Games ou un Koh Lanta, «il n’en restera qu’un».

Enfin bref l’aspect vraiment positif du film c’était le fait que les scènes soient en noir et blanc à la manière d’un vieux film policier des années style Maigret avec Jean Gabin. Je m’attendais donc un peu à retrouver les standards de ce genre de film mais j’ai juste réussi à être déboussolé par l’histoire.
Autre léger aspect intéressant, la construction du film en plusieurs actes, cela peut rappeler In The Fade qui était sorti récemment (avec Diane Kruger)

Le jeu des acteurs est vraiment peu convaincant, on dirait presque qu’ils viennent d'apprendre leur texte et qu’ils ne le connaissent pas encore par coeur. Je ne suis pas vraiment séduit par la prestation.
C’est sans queue ni tête, les répliques coïncident entre elles mais leur sens est vraiment bien caché. On est perdu entre les relations qu’entretiennent les personnages.
De plus le peu d’effet spéciaux qui sont ajoutés dans le film sont mal fait, est-ce un choix ? Je ne l’espère pas
À la sortie de la séance au moins 50% de la salle n’avait rien compris donc j’étais un poil rassuré en me disant que je n’étais pas le seul.

C’est rare que je conclue ma critique par ce que je vais dire, mais je ne vous invite pas à aller voir 9 Doigts. Vous allez perdre votre temps et quelques parties de votre cerveau. C’est une expérience très particulière à vivre.

Pour voir la place qui est réservée dans mon classement des films 2018, rendez-vous ici!
https://www.senscritique.com/liste/Classement_des_films_de_2018_Liste_Commentee/1956860

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