Passé, mort et repos.

A Ghost Story, on peut dire que ce film est une expérience, c'est bien là le premier mot qui me vient à l'esprit pour le caractériser. Si j'ai bien cru que le film serait une belle esbroufe pendant les 30 premières minutes, notamment à cause d'un développement très lent, des scènes trop calmes, en même temps tout cela est au début reposant et peut-être expliqué pour instaurer un réel vide après la mort du personnage. On se demande bien ensuite pendant le visionnage, où est-ce que l'intrigue pourrait nous emporter, avec un bout de drap condamné à errer pendant le restant de son après-vie, néanmoins et c'est là le point fort du film, on nous amène sur des questionnements philosophiques sur la vie et évidemment aussi sur la mort, car le film instaure cette idée que ce n'est pas réellement lorsqu'on décède qu'on disparaît mais plutôt lorsque tous les gens qui nous ont connu, nous ont oublié.

Je l'ai bien dit ce film est une expérience au visionnage, d'ailleurs il est, je pense nettement préférable de le visionner en salle, rien que pour l'ambiance sonore bien gérée par rapport au thème que le film instaure. A Ghost Story nous fait donc suivre les pérégrinations d'un fantôme, un être invisible qui survit après la mort, pendant la quasi totalité du film, on nous dessert une atmosphère pesante, lourde, chargée qui accentue le regret de sa vie passée, le fantôme ainsi présenté transmet encore des émotions et la réalisation renforce son désespoir.

Il se place ainsi comme nous, en spectateur, car sa vie s'est peut-être arrêtée, mais pas le temps qui lui suit son cours et il va trop vite, tout s'enchaîne et on ne peut rien faire. Ainsi, notre cher compagnon désincarné est amené à découvrir la vérité après sa mort, pour comprendre et enfin reposer. Beaucoup de réflexions, de jolies mélodies et une quête de sens. 7/10