Un film fantôme

J'avais eu de bons échos à propos de ce film, notamment via le Festival du cinema américain de Deauville et j'étais prêt à le recevoir comme la claque visuelle annoncée.
Effectivement, j'ai apprécié la réalisation qui reste simple et sans effets spéciaux inutiles. Le fantôme est représenté de la manière la plus iconique possible. De même, les choix de traveling sont intéressants pour l'histoire. De ce côté là, je comprends l'enthousiasme des critiques et je valide leur avis.
Cependant, il y a un détail qui m'avait interpellé quand j'avais parcouru en diagonale les papiers à propos de A Ghost Story: le nom du réalisateur Terrence Malik revenait souvent et je m'en méfiais. Quelle ne fut pas ma surprise quand la première partie du film m'a fait penser à The Tree of life (vu dans un petit cinéma à Londres). J'étais alors résigné à devoir supporter ce qui se fait de plus ennuyeux en terme d'absence de scénario. Il n'y a guère que Rooney Mora qui sauve ce début pseudo-cinema indépendant avec son jeu simple et convaincant. J'ai donc eu du mal à rentrer dans le film et cela ne s'est pas arrangé par la suite, notamment à cause de la musique mal utilisée tout du long.
Je passerais sur le monologue de Will Oldham (guest indé) qui n'a aucun intérêt et rate même son propos ironique sur l'art face à la vie.
Peut-être que je n'étais pas disposé à un film contemplatif pour le premier jour de l'année 2018. Tant pis, je verrais d'autres histoires et j'oublierais facilement celle-là.