(Attention spoiler)
Je pense à ce qui va suivre grâce à ce film mais c'est valable pour tous les autres.
Vers 14 minutes dans le film, la femme identifie le corps de son mari à la morgue. Parallèlement, je surfe sur internet (je regarde mes films sur mon ordinateur et j'avais divisé l'écran en deux). Moment clés du film mais pourtant, je ne prête déjà plus aucune attention à ce qui se passe à l'écran, non pas que ce que je lisais sur Internet était passionnant mais avait le mérite, au contraire du film, de ne pas être ennuyant. Cette scène ne me fait penser qu'à une chose " non mais c'est bon, on a compris, merci", et c'est le problème de nombre de films qui montrent trop longtemps ce qui est à la base là par simple nécessité scénaristique. On aura beau se leurrer en y rajoutant un joli cadrage et de belles émotions on alourdi quand même le film et on se fait c****. Il est maintenant 14 minutes 30 secondes, elle remet le drap sur le corps de son mari... mais quelle lourdeur bon Dieu ! On a compris, elle fait une croix sur son mari, elle a raisonnable conscience qu'il est mort, tout cela est bien rationnel monsieur ! La soupe habituelle, rien de nouveau sous les tropiques et pourtant cette solennité dans l'action comme si on venait d'enterrer le Christ... Moi je pense qu'une coupure de cette scène (déjà bien trop longue) et un regard caméra avec un discours directement au spectateur sur ses sentiments ou autre aurait eu bien plus de force et de subtilité, paradoxalement...
Les images restent belles, on continue quand même le film. Mais attention les amis à 30 minutes et quelques dans le film, vous n'êtes pas prêts. On assiste tout simplement à la destruction du cinéma ou plutôt ce qui régale les réalisateurs en quête d'imprévu romantiques, d'improvisations involontaires qui régalent par leur naïveté et leur tendresse... Elle mange un truc, OK soit, je prends, j'ai vu pire (merci Jeanne) mais bon, tout est trop joli et on sent oui on sent mais alors beaucoup trop fort que ce petit bout de gâteau qui tombe par terre fait jubiler M. Lowery et sa clique. C'est un guet-apens monsieur. Un piège qu'on a voulu tendre à la poésie. COURS ENFUI TOI VOLE MA PETITE, CE FILM EST UNE EMBUSCADE QUI VEUT TE DÉLOGER DE TON ARBRE EN FLEUR ET T'ENFERMER DANS UNE SOMBRE PELLICULE POUR POUVOIR DE REVOIR INNOCENTE INONDER L'ÉCRAN A JAMAIS PRISONNIÈRE D'UN FAUX ARTISTE. JE MEURS
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