Lorsque Spielberg s'attaque à la science-fiction, il ne rate jamais son coup. A.I. Intelligence Artificielle le prouve et, bien que ce soit l'un des films les moins "populaires" du réalisateur, je dois avouer avoir été subjugué (comme rarement) par la poésie et la douceur du film. Il s'agit clairement d'une réécriture sauce sci-fi de Pinocchio et ce de manière extrêmement juste et touchante. Le film se divise en trois parties dont la première a pour sujet l'intégration de David dans sa nouvelle famille. Les trois parties qui composent le film sont très hétérogènes, notamment dans leur tonalité, on a l'impression d'assister d'abord à un film d'anticipation glauque et froid pour ensuite passer à un récit d'aventure cyberpunk pour ensuite tomber dans le conte enfantin et la métaphore. Ces trois parties trouvent, malgré leur hétérogénéité, une identité commune, ce qui confère au film, plutôt qu'une sensation de dispersion, un sentiment de richesse et l'impression d'avoir vécu une véritable aventure physique et morale.
Ajouté à cela la mise en scène parfaite de Spielberg, la bande originale magnifique de John Williams et les compositions toutes en justesse du casting, on arrive à un magnifique film de science-fiction, une mise à jour du mythe de Carlo Collodi appréciable autant par le jeune public que par les cinéphiles chevronnés.
Chapeau.