Voilà un film qui me partage beaucoup. Car si je l'aurais découvert pour la première fois, j'aurais sans doute été emballé par cette histoire du chanteur qui décline alors que sa découverte et compagne s'illustre sur la scène. Sauf que c'est la 4eme version d'une histoire que j'ai vu dans les films de 1937, 1954 et 1976. Et changement d'époque mis à part, c'est toujours la même chose !
D'où une certaine lassitude en découvrant le premier long-métrage de Bradley Cooper, dont on sent qu'il a mis son cœur, et où Lady Gaga est une formidable découverte, mais cet avis n'engage que moi.
Une personne entre guillemets vierge sera sans nul doute davantage séduit, mais tous les passages obligés des films précédents y sont. Alors du coup, je me suis rattaché aux quelques petites variations, comme la présence de Sam Elliott en tant que demi-frère ou la scène aux Grammy Awards, mais c'est vraiment trop peu.
Détail amusant ; Bradley Cooper s'est fait la tête de Frédéric Begbeider, ce qui ne m'a pas empêché de rire de la ressemblance à plusieurs reprises. Et il y a aussi quelques facilités, comme l'alcoolisme et la voix grasse de Cooper qui s'estompent totalement une fois sur scène, ou Lady Gaga à qui tout lui réussit sans trop de difficultés.
Quant aux chansons, alors là, il n'y en a aucune qui ne m'est restée en tête, pas même Shallow ; du coup, je regrettais Evergreen chanté par Barbra Streisand. Mais ceci dit, ces moments-là sont très bien filmés ; on sent que Bradley Cooper a étudié sa mise en scène et qu'il ne fait pas n'importe quoi, pour garder le meilleur des prestations.
Sans le souvenir des autres versions, la prestation de Judy Garland dans le film de Cuckor, je pense que le film serait plus marquant, à mes yeux. En l'état, c'est une version 2018 de la fameuse phrase de Fitzgerald comme quoi il n'y a pas de deuxième acte dans la vie d'un Américain.