Un biopic doit illustrer un personnage intéressant ou à défaut le rendre intéressant. Il y avait donc une bonne façon d'aborder le sujet, celle de privilégier la vision hédoniste et de montrer comment Paul Raymond a bâti son empire en se moquant du puritanisme ambiant et cela aurait rapproché le film de l'excellent "Larry Flynt "de Milos Forman. Force est de constater que le film ne persiste pas dans cette direction malgré la brillante performance de Steve Cogan et la présence de fort émoustillantes images (dont il serait hypocrite de se plaindre). Hélas, il vient mélanger tout ça avec les mésaventures (dont une dramatique) de sa vie personnelle semblant conclure en filigrane par une morale aussi naïve que sinistre genre : l'argent ne fait pas le bonheur, le sexe non plus. C'est-ce qui s'appelle passer à côté de son sujet.