À bout de souffle est un très bon film noir français réalisé par Jean-Luc Godard, coécrit par François Truffaut sur une musique très jazzy de Martial Solal et une photographie (en noir et blanc) de Raoul Coutard qui met en scéne Jean Paul Belmondo (excellent) qui joue Michel Poiccard, un jeune voyou insolent, qui par accident, tue un policier qui le poursuivait.... avant de retrouver à Paris, une jeune et belle étudiante américaine, Patricia (joué par la très belle Jean Seberg), avec laquelle il a une liaison amoureuse et qui pour se faire un peu d'argent, elle vend le journal Herald Tribune sur les Champs-Élysées.... Ce très bon film noir est une œuvre emblématique de la Nouvelle Vague (a noter que le conseiller artistique est Claude Chabrol)... qui est (pour moi et aprés avoir ses autres œuvres) assez surestimé par l'ensemble des critiques dont par la revue Cahiers du cinéma qui apparait 2 fois dans le film : d'abord dans la chambre de la « petite amie » de Poiccard – et ensuite quand, à l'angle de la rue Vernet et de l'avenue Georges V, une jeune colporteuse de journaux s'approche de Poiccard en lui posant la question si souvent entendue à l'époque sur les grands boulevards « Vous n'avez rien contre la jeunesse ? » ; elle lui tend un exemplaire des « Cahiers », et fait la moue quand il lui tourne le dos.... Normal JLG (tout comme François Truffaut par ailleurs) a travaillé pour eux...
Qu'est ce La Nouvelle Vague ??? un mouvement du cinéma français de la fin des années 1950 qui rassemble des réalisateurs et critiques de gauches (dans les revues Les Cahiers du cinéma ou Positif) qui ont tourné leurs premiers films à la fin de cette période.... ou la grammaire du cinéma qui est remise en question de multiples manières, dans le tournage, le jeu des acteurs, le montage, l'utilisation de la voix off, le rapport à l'autobiographie, la manière de filmer la ville ou les sentiments...
Cinquante ans après son apparition, la Nouvelle Vague demeure l'enjeu de polémiques qui témoignent de sa vivacité toujours active, malgré l'éloignement dans le temps et les innombrables changements qu'a connu le cinéma. Pour Philippe Person, la Nouvelle Vague est essentiellement un concept publicitaire sans cohérence esthétique. Il dénonce un cinéma « qui privilégie jusqu’au paradoxe l’inexpérience professionnelle et le narcissisme autobiographique comme gages d’authenticité artistique »... et selon Jacques Lourcelles la seule originalité majeure et incontestable des cinéastes de la Nouvelle Vague, c'est que personne, avant eux, n'avait osé dire autant de bien de soi et autant de mal des autres... Sentiments que je partage... Mais n’empêche que certaines figures emblématiques dont notamment François Truffaut, Jean-Luc Godard, Claude Chabrol, Éric Rohmer et Jacques Rivette... Ont beaucoup de talents et ont réalisé de superbes films (Les 400 coups, Le Mépris, Pierrot le fou, Que la bête meure, Ma Nuit chez Maud ou La Religieuse... films dont la plupart ont été tourné en studio quel paradoxe... pour ce mouvement qui existé bien avant voir Monsieur Ripois (1954) de René Clément... film qui été méprisé par Francois Truffaut entre autre....) voila c'est La nouvelle vague... Quant au film A Bout de souffle... j'en retiens (aujourd'hui) que le jeux très modernes des acteurs (Jean Paul Belmondo et Jean Seberg) et la tentative de Jean Luc Godard de renouvelé le genre du film noir qui existé déjà auparavant (Henri Georges Clouzot (lui aussi détestait par ce mouvement) ou Jean Pierre Melville)... Une œuvre emblématique ??? oui ! ... un chef d'oeuvre ??? non ! ... il y a eu beaucoup mieux par la suite.