Oh my gore.

Enorme. C'est le mot pour décrire ce film complètement taré, viscéral, et malsain. D'une idée classique, pour un film d'horreur, où la victime est harcelée, le duo de choc Bustillo & Maury, ex-Mad Movies, nous livre un premier long-métrage sans concession, à l'ambiance étouffante digne des plus angoissants huis-clos. Béatrice Dalle est terrifiante en femme mystérieuse et psychopathe, en écho aux tueurs des giallos italiens dont se nourrissaient les deux cinéastes. Et si les hommages (principalement "Halloween : la Nuit des Masques" et "Mort un dimanche de pluie") sont parfois trop évidents, qu'importe, tant le film transpire l'amour pour le cinéma de genre, et offre au spectateur pervers tout ce qu'il aurait pu chercher. Si les deux comparses connaissent leurs classiques sur le bout des doigts, ils s'autorisent une touche de modernité en instaurant un twist ending simple mais malin, et un message de tolérance quant à la violence de plus en plus bannalisée dans les films vis à vis de ses détracteurs, et rappellent que la vraie violence se trouve dehors, dans les cités, ou au Moyen-Orient. Jusqu'au-boutiste, "A l'Intérieur" est plus qu'un film, c'est une date dans le cinéma de genre français.